Jusqu’au XIXe siècle, on pouvait distinguer trois types de cabarets à Paris :
Bien souvent, une enseigne comportant un bouchon à lierre était suspendue à la façade des cabarets, ce qui est à la fois surprenant et drôle, car historiquement, le cabaret était assimilé à des lieux de prostitution, alors que le lierre, au contraire, est symbole de fidélité.
Il faudra attendre la fin du XIXe siècle, à la Belle Époque, pour commencer à voir apparaître le concept de café-concert. Ces établissements proposaient des prix bas et attiraient par conséquent toutes les classes sociales, nobles comme ouvriers. Parmi les premiers cafés-concerts, citons les plus renommés : Le Chat Noir, les Folies Bergère, le Moulin-Rouge ou encore la Belle Meunière. Ces lieux qui rassemblaient le café, le restaurant, la musique et le théâtre.
Créé en 1881, Le Chat Noir a été l’un des premiers vrais cabarets artistiques. Situé dans le quartier Montmartre – particulièrement fréquenté par les touristes, les artistes, les intellectuels, les journalistes, les banquiers, les médecins, les chanteurs et les écrivains – Le Chat Noir était l’endroit idéal pour lâcher prise après une journée de travail. Sa réputation vulgaire se confirmant lui value une perte de clientèle conséquente. Dans le même temps, l’établissement ne résista pas non plus aux difficultés économiques. Il ferme donc ses portes en 1897, contrairement aux Folies Bergère qui elles, continuèrent d’attirer beaucoup de gens jusqu’au début du XXe siècle. Bien que plus cher, les clients pouvaient venir au Folies Bergère pour parler, boire, manger, fumer, ne pas être obligés de se plier aux règles sociales et même garder leur chapeau. Là-bas, on assistait à des shows de chanteurs, de danseurs, de clowns ou encore de jongleurs, ainsi qu’à des apparitions de personnages sensationnels, comme l’inoubliable famille Birmane dont tous les membres portaient une barbe. Les numéros de cirque avaient également un succès phénoménal, notamment ceux présentant de grands dangers, comme les dresseurs de lion, souvent dévorés lors des représentations…
Au début du XXe siècle, les prix des cabarets montent en flèche et seuls les riches peuvent désormais s’offrir ce luxe de sortie. Le Lido de Paris est le premier cabaret à devenir un lieu de divertissement pour le tout Paris, avec en tête d’affiches des célébrités de la chanson comme Edith Piaf, Dalida ou Elton John.
Les années 70 voient arriver en masse des cabarets Café-Théâtre, comme La Belle Époque, alternant sur scène des chanteurs, des humoristes et des comédiens : le Don Camilo, le Lucernaire, le Point-Virgule, la Villa d’Este, Chez ma cousine ou la Boulangerie des Tuileries.
Le Music-Hall est un genre artistique qui a amplement contribué à l’identité des cabarets. En France, c’est le Moulin-Rouge qui, pour la première fois, porte officiellement l’appellation de Music-Hall (1886). D’autres salles ouvrent dans la foulée, notamment dans les 9e, 10e et 18earrondissements de Paris, des quartiers animés et très fréquentés par les noctambules. Sous un succès grandissant, le nom de « Music-Hall de Paris » s’exporte en province et dans d’autres pays du monde. Nos cabarets actuels sont les dignes héritiers des anciens Music-Halls, puisque leurs caractéristiques principales étaient d’inclure dans leur offre, un dîner composé d’aliments luxueux et des boissons alcoolisées.
Les « Revues-Théâtres » naissent dans le même élan, présentant obligatoirement un orchestre, un corps de ballet et des chanteuses. Le corps de femmes est dénudé et une nouvelle chorégraphie voit le jour : le cancan, une danse mêlant humour et excitation érotique, dont le célèbre French Cancan. Les salles de Music-Hall doivent être en mesure d’accueillir un plus grand nombre de spectateurs que les cabarets et les cafés-concerts. Le Lido propose vite une capacité de 1200 personnes, les Folies Bergère 1600 et le Moulin-Rouge 950. Toutes ces salles étaient majoritairement habillées de rouge, la couleur de la passion, de l’amour et de la tentation. Elles étaient aussi soulignées d’ornements dorés, symboles du luxe.
Édith Piaf, la Goulue, Maurice Chevalier, Joséphine Baker, Alfred Vance ou encore Mistinguett sont devenus des icônes du Music-Hall. Michou, dit « Le Prince bleu de Montmartre », célébrité du cabaret, dirige son propre établissement 80 rue des Martyrs dans le 18e. Avec ses fameuses et immenses lunettes bleues et son look vestimentaire extravagant et kitsch, il développe le concept de Cabaret-Restaurant-Spectacle. Dès que les lumières s’éteignaient, le spectacle démarrait sur une scène minuscule. Des Drag-Queens, remarquablement maquillés, chantaient en play-back en imitant des vedettes de la chanson de façon burlesque et parfois poétique : Dalida, Sylvie Vartan, Chantal Goya ou encore Édith Piaf.
En 2023, on dénombre 260 cabarets en France, dont 160 en région. Ils vont des plus minuscules (une 20e de places) aux géants, L’Ange bleu (1200 places) ou le Royal Palace (1000 places). En phase d’ouverture depuis 2023, le Milady Opéra de Toulouse (Saint-Orens-de-Gameville) se positionne déjà comme un nouvel établissement tendance, affichant de fortes ambitions. À sa tête, Michaël Maléry, ancien danseur de l’Opéra de Paris qui a préféré s’envoler vers une carrière dans le Music-Hall plutôt que de devenir danseur étoile. Un choix de passion et de vocation. Morgane Comans est sa meneuse de revue, tandis que Naomi est l’une des deux danseuses principales de la revue. Artiste complet, Michaël a d’immenses projets pour le Milady Opéra. Il suffit d’assister une seule fois à l’un de ses spectacles pour comprendre combien ce cabaret risque de se faire une belle place sur la scène très prisée des plus grands et beaux cabarets de France…
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