Quelles sont les émotions qui peuvent nous envahir à l’approche de la cinquantaine ? Dans une analyse complète, sincère, empirique, bienveillante et souvent humoristique, découvrez cette transition délicate que s’apprête à connaître un vieux quarantenaire ou un jeune quinqua révolu. Estime de soi, santé, forme physique, apparence, vie familiale, amicale, professionnelle et art de vivre sont des thèmes qui vont être décortiqués pour leur permettre de trouver leur place dans ce monde qu’ils connaissent désormais bien et qui pourtant, peu à peu, commence déjà à leur échapper. On devient vieux le jour où l’on décide d’arrêter d’être jeune, rétorque l’auteur ! Entre vieux-jeune et jeune-vieux, vous allez devoir choisir un camp !
Être Vintage n’est pas être vieux, c’est au contraire être branché. Le fait d’atteindre la cinquantaine peut être perçu par les autres et par les Quinquas eux-mêmes comme une seconde jeunesse. Mais il y a des conditions générales obligatoires pour que la magie opère…
50 ans, c’est le moment idéal pour une introspection. D’analyses en bilans, on s’allège d’un lourd passé pour se remplir de légèreté tout en inspirant les autres avec notre esprit aiguisé, expérimenté et bienveillant. Pas toujours facile d’aller de l’avant en regardant celui qu’on était en arrière, et pourtant, ce « Lui » ou cette « Elle » nous donne des ailes et nous propulse dans des baskets bien confortables encore aujourd’hui : nous sommes devenus de vrais Quinqu’ados !
« Rester jeune, c’est dans la tête ? » Que nenni, enfin en partie, car on oublie trop souvent que le corps peut aussi n’en faire qu’à sa tête. Une quête de plénitude nous envahit souvent à 50 ans, ainsi qu’une certaine envie de reprendre le contrôle sur notre vie et notre corps, bien déterminés à en profiter encore. Pour l’atteindre, il faudra sûrement s’imposer des scènes de méninges pour faire le ménage et ménager notre nouvel âge…
Si ce livre fait l’éloge des 50 ans, il concerne également les générations d’après et d’avant. Elles, comme nous, cumulons des souvenirs et entretenons la nostalgie de nos meilleures années. Je n’ai pu résister à l’envie de partager avec vous les événements les plus marquants et plaisants de ma vie en misant non pas sur un Lifting, mais sur un Listing. Ils se situent sans surprise dans mes années d’insouciance : de l’enfance à l’adolescence. Quel que soit votre âge, bienvenue dans les années 80, la solution antirides de tous les temps !
18 ans, l’âge de la majorité. 20 ans, le plus bel âge. 40, l’âge de l’instabilité. Mais 50, ça ressemble à quoi ? Quand j’étais plus jeune, on me disait souvent : « Tu verras, quand tu auras 50 ans ». Aujourd’hui je les ai et je n’ai rien vu venir ! Les 50 ne semblent visiblement pas obéir à un inéluctable destin ni à une phrase toute faite, mais il est indéniable qu’il s’agit d’un âge de transition angoissant entre une jeunesse envolée et une vieillesse en marche. Ce pas timide vers l’autre demi-siècle – dont le juste équilibre ne repose que sur une espérance de vie statistiquement très optimiste – m’a incité à partager avec vous quelques réflexions d’homme mûr mis au pied du mur.
50, ce chiffre-clé et presque tout rond ouvre une porte dont la serrure peut déjà commencer à rouiller. C’est à cet âge en effet qu’on récolte ce que l’on a semé, qu’on paie la facture de nos excès ou qu’on récolte quelques indemnités. Ce fifty-fifty nous balade désormais sur un chemin qui doit être empreint de plus de justesse et de modération. L’idée n’est plus d’avoir beaucoup d’énergie, mais de la dépenser plus intelligemment. On ne s’excite plus ni gesticulons plus pour rien : il faut à présent avoir le geste précis et économe, ainsi que les pensées…
Ne nous voilons pas la face. Pris dans un nuancier plus restreint, nous voilà projetés soudainement dans 50 nuances de Grey… ou de force. Le poivre et le sel font leur sauce sur notre tête et de façon bien souvent anarchique malheureusement (ah, ces foutues tempes). Des rides surgissent sur notre visage dès la première émotion, comme pour creuser une affaire qui ne sera de toute façon jamais résolue et faire ressortir toutes nos larmes et nos sourires passés. Après 50 ans, on prend du recul sur les choses, une jolie pirouette pour dire que quand la vue baisse, nos bras eux, se lèvent et éloignent ces hiéroglyphes pour nous aider à les déchiffrer et y voir plus clair. Malgré ces petits inconvénients qui irritent forcément notre égo, on s’accroche mordicus à nos souvenirs et à une image de nous-même qui peut parfois être légèrement édulcorée à l’eau de rose après avoir connu l’eau précieuse. Pas toujours simple de dire au revoir à celui qu’on était pour saluer un autre qui ne nous convient pas forcément et à qui on n’a rien demandé.
Pour ma part, c’est aujourd’hui seulement que je prends réellement conscience de mon âge. Je vais devoir, tout comme vous, me résigner à devenir un vieux-jeune ou un jeune-vieux. Aucun des deux ne me séduit vraiment, soit dit entre nous, mais il va falloir choisir un camp et ce sera celui des jeunes-vieux indiscutablement. J’ai toujours préféré être petit parmi les grands que grand parmi les petits, convaincu que cela me hisserait toujours plus haut et m’emmènerait toujours plus loin.
Cependant, 50 reste un bel âge, celui où l’on peut boire à grandes gorgées nos expériences passées, nous qui avons pris de la bouteille durant toutes ces années. Un âge où l’on sait enfin ce que l’on veut vraiment et ce que l’on ne veut plus. Pour être franc, je signerais volontiers en bas à droite pour rester blotti encore 19 ans dans cette douce tranche de vie et cette génération élargie. Pourquoi 19 ? Parce que selon une étude Ipsos, on franchirait le cap de la vraie vieillesse à 69 ans seulement, un chiffre visiblement voué à inverser l’ordre des choses. Alors d’ici là, on a encore le temps, vivons nos 50 à fond en adoptant un mode de vie plus lent qui va nous apprendre à savourer plutôt qu’à dévorer. La Slow Life, voilà un art de vivre qui est taillé pour nous les Quinquas !
Réflexion n°1 : jouer sur les mots, c’est important !
Si la mode actuelle du Vintage fait l’éloge de nos plus belles années d’enfants à travers l’univers du textile, de la déco et d’un art de vivre légèrement bohème, pour notre égo c’est une autre paire de manches, la Manche étant d’ailleurs le département 50 qui ne fait pas pour autant des Manchois des Manchots, bien que les deux se disent tout haut. Être Vintage implique avant tout l’acceptation de soi avant d’en sourire et de le revendiquer. Être Vintage, c’est peut-être Fun lorsqu’on a 30 ans, un peu moins quand on en a 50, même si l’on a plus de légitimité pour le crier.
Néanmoins, je ne sais pas pour vous, mais ressortir de vieux Tupperware, revoir un Goldorak, géant de deux tonnes, sur un rond-point de la ville de Thiers, m’attabler face à un mobilier en Formica, rejouer au Master Mind avec mes enfants, manger des pâtes (oui, mais des Panzani), réécouter Scorpion ou A-ha, eh bien ça me donne envie de sourire ou d’effectuer immédiatement un Retour vers le futur. Nos parents avaient la sécurité de l’emploi (malgré les deux chocs pétroliers), les rues étaient plus sûres, nous n’avions pas d’autres addictions que les tartines de pain avec du chocolat en poudre Poulain et nous jouions dehors et tous ensemble sans être hypnotisés par des écrans. Seuls cauchemars de notre enfance : les sous-pulls, les pulls qui grattent tricotés par la grand-mère, les sandalettes en plastique et les coupes de cheveux qui semblaient vouloir autant toucher le sol comme le démontrait le groupe Europe, qu’atteindre le ciel à la façon Desireless. La génération Années 80 a eu ses heures de gloire et de privilèges, comme nos émissions pour enfants, les meilleurs dessins animés du monde, des musiques et des films cultes, des professeurs encore passionnés (et surtout respectés) et une vie bercée d’insouciance et de joie de vivre, héritages sans doute des années 60 et 70…
Nous restons les enfants d’une génération d’exception, immergés dans un monde féérique ou remplit de Super-Héros, mais qui ne nous a pas forcément armés pour affronter l’arrivée du chômage, du Sida, du terrorisme, d’un bilan environnemental désastreux ou encore de cette foutue Covid. Avoir 50 ans aujourd’hui, c’est avoir déjà vécu une moitié de vie chaotique, aussi insouciante et folle qu’inquiétante.
La mode du Vintage prendra évidemment une autre allure pour les suivants, laissant derrière eux nos belles années 80 pour faire renaître le meilleur de leurs années 2000. Nous avancerons probablement ainsi, formant des colonies de décennies nostalgiques de nos années Mercurochrome qui colorait nos genoux d’enfants chahutant en rouge. Le Vintage nous représentera tous tôt ou tard jusqu’à adhérer un jour et irrémédiablement à un groupe Facebook de type « Tu sais que tu es vieux quand… ». Pour les plus en forme d’entre nous, le sport, les soirées entre amis, le job, les enfants, voire les petits-enfants, se chargeront bien de réveiller notre âme d’adulescent. Mais soyons honnêtes, qui récupère en 24 heures d’une nuit blanche à notre âge ? Personne ! Une page se tourne et l’autre est déjà en partie écrite selon l’hygiène de vie que l’on s’est autorisée jusqu’ici. Il ne nous reste plus qu’à capitaliser sur cet acquis et pourquoi pas l’améliorer et l’embellir !
L’étape cruciale à l’approche des 50 est de franchir avec sérénité, si ce n’est pas déjà le cas, la barrière de l’image de soi. Il faut dire qu’une batterie de thérapeutes, de coachs de vie personnelle ou professionnelle, les médias, les salles de fitness et la société toute entière nous mettent une sacrée pression pour rester actif et à la page. En règle générale, on a tous une image de nous surévaluée par rapport à la réalité, un égo qu’on ne saura, je crois, jamais contrôler. Pour vous en convaincre, inscrivez-vous sur un site de rencontres et cela vous sautera aux yeux. Vous aurez le même âge que les personnes qui se présenteront à vous. Vous aurez vécu les mêmes choses au même moment, et pourtant, vous ne vous reconnaîtrez pas en elles ou en eux, eux paraissant vieux bien sûr, mais pas vous.
Les rides, les cheveux blancs, le bide pour monsieur, la poitrine qui s’affaisse pour madame si les fesses n’empruntent pas le même chemin, sans oublier les lunettes progressives qui pointent leur nez sur le nôtre, les siestes qui deviennent incontournables pour récupérer d’une petite soirée arrosée, la tisane du soir, les pauses-pipi nocturnes pour certains et tant d’autres faiblesses de l’âge nous chuchotent pourtant clairement que nous nous rapprochons des 50 dangereusement. À cet instant précis, ne surtout pas nier l’évidence, mais l’accepter. Voilà notre salut pour rester dignes et continuer notre route au mieux en tentant de ne pas ressembler demain à une vieille Quinqua’llerie ambulante des années 70 qui traine ses casseroles et déambule dans un monde qui ne lui convient pas.
On peut fort heureusement très bien vivre notre cinquantaine à condition d’avoir conservé un état d’esprit plus jeune et autant que possible une certaine forme physique. Ah, l’état d’esprit, notre sauveur ! C’est lui qui nous valorise, nous rassure et nous permet de faire un croche-pied au temps qui tente de nous embobiner dans sa spirale infernale.
Nous voilà donc Quinquas, plus ou moins assumés et encore endeuillés par une jeunesse qui nous a quittés. Pire encore, dans 10 ou 20 ans, les Quinquas deviendront pour nous des p’tits jeunes, c’est effrayant non ? Ils travailleront encore, seront sur Meetic, chefs d’entreprise et certains courront même les 10 km en moins de 40 minutes avec insolence. Comme quoi, l’idée de l’âge est un jugement qui évolue au fil du temps. Je me souviens parfaitement de la fois où un effronté d’adolescent m’a appelé « Monsieur ». Quel choc ! Le premier qui me laisse sa place assise dans le bus, je vous préviens de suite, ça se passera mal pour lui !
Notre sphère amicale influe également sur notre image et sur celle que l’on a de nous. Ne fréquenter que des gens de notre âge ou plus vieux n’est pas idéalement une bonne chose. Pour rester dans le coup, on doit aussi côtoyer des plus jeunes le plus régulièrement possible.
Heureusement, la plupart des Quinquas sont papa ou maman et sont bien obligés de rester actif et dans le Mouv’, mais cela ne suffit pas. Pour rencontrer des plus jeunes autres que nos enfants, direction le bureau, les clubs de sport, les associations pour partager des passions communes et ne les oublions pas, les réseaux sociaux, quand bien même la relation se limite au virtuel. Les réseaux sociaux, voilà une autre opportunité pour nous de rester connectés avec la jeunesse.
Les grands-parents le savent bien, eux qui ont su s’y coller pour rester connectés avec leurs enfants et petits-enfants. Un bel exemple d’adaptation et de volonté d’ancrage dans le temps présent, témoins quasi quotidiens de leur actualité, de leurs centres d’intérêt et de leurs angoisses. Rester en contact avec eux est sans doute pour moi le meilleur remède contre la vieillesse.
Tant qu’on restera dans le bouillonnement de la vie en utilisant les mêmes outils de communication qu’eux, alors nous évoluerons à leur côté. La communication, toujours au cœur des problèmes et des solutions, facilitera cette cohabitation intergénérationnelle. Communiquer est clairement un levier qui rentre dans l’art du Well Aging, cette approche existentielle intimement liée à l’image sociale que l’on a de la personne et aussi au modèle sociétal dans lequel on vit.
Ainsi, dans les sociétés occidentales centrées sur l’individualisme, l’indépendance et l’autosuffisance de l’individu, le bien vieillir exige le maintien de l’autonomie fonctionnelle et cognitive. Dans d’autres sociétés plus relationnelles, comme en Afrique subsaharienne, la personne âgée fait partie intégrante du groupe et détient un rôle social fondamental, indépendamment de sa forme physique. L’Inde et la chine ont également leur propre définition du bien vieillir, l’un tourné vers la spiritualité, l’autre sur un contact permanent avec ses proches. Le Well Aging revient finalement à rester connecté aux autres en ayant un rôle bien défini.
Mais une fois connecté et utile à une société, il faut nécessairement maintenir une forme physique et intellectuelle optimale. C’est ici qu’intervient le Wellness, l’art d’harmoniser son corps et son esprit et de savoir s’accorder des instants de bien-être profonds, réparateurs et stimulants pour l’éveil corporel et intellectuel. Au XIXe siècle, le gymnaste français et précurseur Hyppolite Triat avait baptisé « Temples de la régénération humaine » des établissements à vocation de bien-être, ce que l’on retrouve aujourd’hui sous forme de salles de Fitness, déclinés pour l’esprit en cabinets de soins esthétiques, en séances de thérapie auprès d’une énergéticienne ou par l’intermédiaire d’un professeur de Yoga.
Être jeune ou vieux relève donc de bien d’autres paramètres que celui de l’âge. Concrètement, on peut rester jeune si le corps et l’esprit le restent dans une parfaite harmonie, même s’il me plairait de croire aussi en un esprit pétillant dans un corps qui l’est moins. La dure loi occidentale ne nous épargne pas et nous laisse guère le choix : on doit être performant sur toute la ligne pour continuer d’exister et d’être considéré.
Mais alors, on peut aussi tricher sur son âge avec de la poudre de perlimpinpin ? Un coupé-sport, une coupe de cheveux tendance, une barbe bien entretenue pour les hommes, une couleur pour les femmes, quelques pinceaux et cosmétiques bien adaptés, une montre connectée et tout un dress-code à la mode et décontracté et Hop, on parait 10 ans de moins. Nous voilà en plein éloge du Well Aging et du Wellness, saupoudré en plus d’un peu de magie pour parfaire l’arnaque. Après tout, si cela peut nous rendre plus heureux, sereins et sociables avec les autres et nous-même, n’y voyons là aucun mal, bien au contraire.
L’essentiel est de conserver une bonne estime de soi, une bonne santé et d’être si possible épanoui professionnellement, sentimentalement et socialement. Avec ce Package, ce serait le Graal même à 50 ans, ce qui arrive à bon nombre de Quinquas fort heureusement. Pour conclure et être insistant : oui, on devient vieux le jour où l’on décide d’arrêter d’être jeune !
À moins de vouloir sombrer volontairement dans les méandres de l’âge et succomber à la voix de la résignation, la meilleure solution pour nous reste l’adoption d’un art de vie adapté à nos objectifs. Un nouveau challenge à relever pour rester dans la course et continuer d’être considéré dans cet univers impitoyable. Chacun peut mettre le curseur où il le souhaite, mais il est évident que Quinqua ne doit en aucun cas rimer avec cata ! Profitons de la vie, mais avec modération. Gueuletonnons aujourd’hui, mais faisons du sport demain. À l’opposé, restons actifs, mais apprenons aussi à reposer notre corps.
Tout doit désormais être optimisé, géré et anticipé, comme nos bilans-santé puisque de toute façon, arrivés à 50 ans, des tests sont souvent préconisés et nous contraignent à faire face à nos plus grandes peurs : cancer, prostate, diabète, ostéoporose, capacité respiratoire et cardiaque, calvitie, ménopause / andropause, presbytie et Tutti Quanti. À 50 ans, on aurait statistiquement une quinzaine d’amis sur lesquels on peut vraiment compter.
Passé soixante-dix ans, ce chiffre chute à dix pour finalement s’effondrer à cinq seulement après quatre-vingts ans. On doit donc rester vigilants et prendre soin de notre sphère amicale bien plus qu’auparavant. Nous, les Quinquas, nous sommes par ailleurs pris dans un étau générationnel, coincés entre les enfants (voire petits-enfants déjà), qu’il faut continuer d’épauler et de l’autre côté, devenir doucement des accompagnants de nos propres parents. Les sondages annoncent un bonheur relativement parfait entre 60 et 65 ans, donc haut les cœurs chers frères et sœurs 🙂
J’ai toujours situé mon point d’équilibre par rapport à ce triangle de vie, convaincu que si les trois sont comblés, alors c’est le paradis. Bien conscient aussi qu’en avoir deux sur trois, nous permet de nous en sortir, mais qu’un seul ne suffit pas. Une vision de la vie assez simpliste je le reconnais, car bien d’autres facteurs conditionnent notre présent et déterminent notre avenir.
Citons la « Famille nucléaire », comme on dit scientifiquement, à savoir notre père, notre mère, nos frères et sœurs. Une bonne entente et communication avec eux contribuent forcément à maintenir nos fondations solides. Nos expériences vécues peuvent également venir renforcer ou fragiliser notre armure pour affronter notre seconde moitié de vie, d’où l’importance cruciale de s’alléger de tous ressentiments persistants ou de douleurs physiques négligées depuis quelques années.
Ne plus jamais faire l’autruche si tel était le cas auparavant et faire face. Il faut idéalement être à l’aise avec son passé pour être armés et accueillir de nouveaux bonheurs et malheurs, au mieux. Enfin, si l’on vit en harmonie avec soi et les autres, alors la cinquantaine n’est plus à craindre, mais à célébrer !
Ce n’est un secret pour personne : rares sont les couples qui ont résisté au temps quand on arrive à 50 ans et si tel est le cas pour vous, toutes mes félicitations. Pour les autres, il faut rebondir comme un kangourou en rangeant vos désillusions dans votre poche pour avancer plus léger et en paix. Avant toute chose, il faudra reprendre confiance en vous, réapprendre à vous aimer, puis un jour vous remettre sur le marché comme un produit de seconde main qui a besoin d’un coup de pouce. On doit alors se rappeler comment on fait pour séduire : comme si c’était évident !
Le monde du travail étant ce qu’il est, c’est-à-dire incertain pour tous, les Quinquas doivent en plus parfois faire face à de grosses remises en question, déjà bien angoissés par le spectre d’une retraite bien maigre qui se dessine lentement. Certains cumulent ces tempêtes et déstabilisent l’équilibre du trépied de vie. On se relève vite à vingt ans, c’est moins évident à 50. Mais heureusement, notre expérience nous a rendu apte à anticiper et à gérer ce genre d’aléas pour faire de nous des kangourous plus avisés et pleins d’élan.
On peut aussi, Dieu merci, être bouleversé par des choses positives : la réussite de nos enfants, la satisfaction d’une carrière qui se déroule comme sur des roulettes, un bilan santé sans ombre, un patrimoine modeste, voire important pour certains, mais quoiqu’il en soit suffisant. Si 50 est indéniablement l’âge de la récolte, soyez assuré que l’on peut toujours semer, créer, entreprendre et réinventer, car nos forces objectives se cachent justement derrière nos faiblesses subjectives. Si nous sommes à la fin d’une moitié, n’oublions pas qu’une autre nous attend, pas 100% active évidemment, mais toute aussi enthousiasmante. L’essentiel n’est pas de vivre avec l’idée d’un compte-à-rebours au-dessus de nos têtes comme une épée de Damoclès, mais plutôt celle d’un chrono voué à nous maintenir sous pression (mais la bonne), agiles et productifs.
Le temps ne doit pas être redouté, car retenez les principes de la Slow Life : vivre chaque instant à un rythme plus lent pour en profiter plus longtemps et agir plus efficacement. Si on rallonge les secondes, les minutes et les heures, alors mathématiquement, on repousse l’échéance, non ?
Ne dit-on pas par ailleurs, et c’est vrai, que les meilleurs moments passent trop vite ? Mais alors, si on devient épicurien et hédoniste en vieillissant, l’horloge s’affolera, les jours défileront plus vite et il nous sera difficile de détourner l’incontournable qui viendra à vive allure frapper à la porte de notre conscience. Cette notion du temps est de toute évidence complexe, subtile et doit justement se vivre autrement que dans la précipitation.
Un peu à l’image de ceux qui mangent trop vite, les pressés ne profitent pas de toutes les saveurs, ne prennent pas le temps de contempler ce qu’ils ont sous leurs yeux, s’infligent une digestion brutale et nuisible pour leur organisme et ressentent bien souvent une envie subite de dormir immédiatement après, épuisés d’avoir infligé autant d’injustices à leur corps qui se rebelle comme il peut. Le franchissement des 50 peut être justement l’opportunité d’adhérer à ce nouveau concept de vie lente qui s’offre à nous comme un cadeau inattendu. La forme physique restera je crois le reflet le plus objectif de l’image que l’on a de nous, si ce n’est à nos yeux, ce sera aux yeux des autres.
Difficile de tricher en effet quand les années se sont installées sur notre corps et notre visage. Mais l’énergie qui reste en nous peut toujours faire pétiller cet être qui résonne à l’intérieur et qui ne demande qu’à bondir pour croquer la vie à pleines dents, enfin… tant qu’on en a et que ce sont bien les nôtres 🙂
Emportée par la vague du « Manger, bouger » de 2001 selon le Plan National Nutrition Santé, notre génération a pris conscience de la place d’une activité physique dans notre vie. Les salles de sport ont poussé comme des champignons un peu partout et le célèbre « TouTouYouTou » de Gym Tonic, animé par Véronique et Davina, est revenu en force avec des coachs plus que jamais inventifs : BodySculpt, BodyPump, RPM, BobyCombat, Pilates, Zumba et autre CrossForm font désormais partis de nos agendas au même titre qu’avant on avait Footing ou Tennis.
Le Footing, parlons-en, le sport désigné comme étant le plus ingrat de tous et gentiment moqué par le talentueux Coluche. Il est soudainement devenu tendance, aussi bien chez les hommes que chez les femmes qui tendent même aujourd’hui à nous surpasser. Faire du sport, depuis ce réveil collectif, c’est Fun à vingt ans, comme à soixante ans. C’est un fait, entre trente-cinq et soixante-cinq ans notre potentiel musculaire ne bouge pas, à condition bien sûr de l’entretenir toujours un peu. Il suffit alors de le réveiller en douceur s’il a été endormi quelques années pour retrouver une forme et une énergie perdue. La pratique régulière d’activités physiques après cinquante-cinq ans, en plus de renforcer notre organisme et de ralentir notre vieillissement, nous invite à conserver ou à créer un tissu social, notamment avec des plus jeunes que nous. C’est un autre avantage des clubs de sport.
Tout comme le Wellness et le Well Aging, la Loi de l’attraction est une autre subtilité de la vie qui nécessite peut-être d’atteindre un certain âge pour la comprendre et l’appliquer efficacement. Mais qu’est-ce que la Loi de l’attraction ? Il s’agit encore une fois d’une philosophie vouée à nous aider à vivre mieux, à accueillir de façon plus posée les événements, voire à les solliciter auprès de l’univers pour qu’ils arrivent à nous plus rapidement. Je risque d’en perdre un certain nombre à ce niveau de pensée, alors accrochez-vous bien, car moi, je suis adepte depuis des années de cette doctrine. Elle ne s’impose pas, ne se promeut pas. Elle est même appelée « le Secret » par les initiés. Dans la Nouvelle Pensée, la Loi de l’Attraction est la croyance qu’en se concentrant sur des pensées positives ou des pensées négatives, les gens peuvent apporter des expériences positives ou négatives dans leur vie. L’univers est énergie, tout comme la Terre et l’Homme. Ces énergies se diffusent, se partagent, s’envoient et se réceptionnent à distance, bien au-delà d’une rue et des montagnes. Cette croyance peut être perçue comme une extension de la Méthode Coué, mais elle dépasse toutes nos espérances et balaye nos croyances conformistes.
Ce n’est qu’arrivé à un certain âge que l’on peut vraiment s’arrêter de penser comme les autres pour remettre en question nos acquis, des préjugés et certaines pensées collectives bêtement colportées depuis des années. On peut aussi satisfaire notre curiosité en s’essayant à de nouvelles pratiques et façons de vivre. La Loi de l’attraction implique une aptitude à la Slow Life, car cette démarche intellectuelle et spirituelle impose du temps, de la réflexion et une ouverture aussi culturelle que spirituelle.
Il n’y a pas d’âge me direz-vous pour être ouvert, et vous avez raison, mais il se trouve que cette doctrine semble jouer de son surnom à la perfection. Rares sont les jeunes qui en ont entendu parler. S’adresser à l’univers est finalement aussi rationnel que de s’adresser à Dieu ou à une petite Fée protectrice imaginaire. Chaque croyance se respecte et à chacun de la vivre comme il le souhaite. Pour ma part, mes mots sont souvent entendus par l’univers, tandis que d’autres sont certainement encore suspendus quelque part dans le ciel, sur la branche d’une étoile peut-être, dans l’attente d’un traitement imminent ou différé. Rassurez-vous, je ne me drogue pas, je prends d’ailleurs soin de respecter une hygiène de vie la plus saine possible pour ma santé, ce qui sous-entend l’application de la règle des 80/20 : 80% de sagesse, 20% de plaisir. Pas de fifty-fifty cette fois-ci, mais faute d’un équilibre parfait, une harmonie intérieure qui permet de satisfaire et de réguler mes besoins fondamentaux, tout en satisfaisant ma nature de bon vivant.
Réflexion n°3 : assumer ses 50 !
Prendre un an de plus, c’est exactement comme prendre un kilo de plus : ça se passe dans le corps et dans la tête, l’un a toujours une répercussion sur l’autre. Ça peut nous peser, nous rendre moins forts et nous faire perdre confiance en nous ou au contraire nous donner des ailes, nous rendre enfin plus audacieux et faire de nous des individus pleinement accomplis et assumés.
On prend du plomb dans l’aile, une fois de plus, alors autant y accrocher des turboréacteurs que de regarder nos plumes s’envoler les unes après les autres réduisant l’aigle que l’on est en chardonneret entièrement déplumé. L’appréhension de l’âge, voire la peur de vieillir ou de mourir, peut frapper n’importe qui n’importe quand. Certains n’attendent pas d’avoir quarante ou 50 ans pour avoir de telles pensées.
Le refus de vieillir est aussi recevable qu’inutile, puisque tout ce qui naît meurt : les arbres, les fruits, les animaux et donc l’homme. Cela traduit bien souvent un manque d’estime de soi (encore), point-clé nous allons le voir, pour dépasser toutes nos peurs, les accueillir différemment et vivre mieux notre quotidien à chaque niveau de notre vie. L’estime de soi ne doit cependant pas être démesurée non plus. C’est juste un moyen de nous accomplir de façon plus agréable et rapide sans se freiner inutilement par des complexes maladifs et voir systématiquement le verre à moitié vide quand on peut le boire à moitié plein. Chaque étape de la vie apporte son lot de bonheur et d’épanouissement, alors accueillons-les en acceptant que le temps nous bonifie comme un bon vin de garde. Une opportunité pour nous de voir grandir nos enfants – quand on a la chance d’en avoir – de concrétiser nos rêves, de profiter de nos connaissances et expériences acquises que l’on peut en plus partager avec ceux qui en ont besoin (tutorat).
On se prépare aussi doucement à devenir, pourquoi pas, grands-parents. Pour mériter ces récompenses du temps, il faut indiscutablement vieillir sans pour autant devenir une vieille branche sur le grand arbre de la vie qui commence à perdre ses feuilles. Ce n’est qu’au prix des années cumulées qu’on récolte les fruits d’un âge mûr et j’ai dit mûr, pas pourri, bien que cela arrive juste après normalement !
Jusqu’ici, je confesse qu’aucune décennie ne m’avait autant frappé que celle des 50. Difficile pour moi de comprendre alors que l’on puisse prendre une claque à vingt-et-un, trente-et-un ou quarante-et-un an. Pourquoi serions-nous plus stressés de vieillir à quarante-quatre ans plutôt qu’à quarante-six ? Tout ne serait qu’une histoire de bascule brutale imposée par des tranches allant de cinq en cinq ? À quarante-quatre ans j’appartiens encore au groupe des quarante, tandis qu’à quarante-six ans à celui des 50 ? Mais c’est affreux de penser ainsi ! Je suis né le 17 août 1970 à 8h00 du matin. Pensez-vous sincèrement que je ne serai pas le même le prochain 17 août à 8h01 ? Certes, ce n’est pas cette minute qui va influencer mon estime de moi, mais toute l’année révolue. Une année qui se déroulera surtout en grande partie comme je l’aurai voulu, on est bien d’accord, avec sagesse ou excès.
Vous comme moi, nous voilà acteurs principaux de notre vieillesse qui s’entame, soulignons-le, dès notre naissance. Dès notre premier cri, le signal de départ, le sablier s’écoule. Le pire dans l’histoire, ce serait que cette année de plus passe incognito pour tout le monde, sauf à nos propres yeux. Si tel est le cas, il faudra s’interroger urgemment sur notre confiance en nous et notre capacité à prendre la vie du bon côté… ou pas.
Ce bon côté ne sera pas celui qui nous arrache des quarante pour nous jeter dans l’abîme des 50. Ce sera celui qui nous permet de conserver notre état d’esprit d’avant et notre précieuse âme d’enfant. On peut s’accrocher à l’adulescence assez facilement, mais rien ne nous interdit parfois de faire une escapade en cours de récréation pour retrouver un instant celui qu’on a été et que l’on est toujours un peu secrètement…
En matière de stratégie d’entreprise, il existe une approche redoutable que j’affectionne particulièrement et qui a fait ses preuves pour exploiter un nouveau potentiel ou développer un gisement de compétences ou de capacités existant : l’analyse SWOT. Le SWOT (Strengths – Weaknesses – Opportunities – Threats) ou MOFF pour les Francophones (Menaces – Opportunités – Forces – Faiblesses) est un outil pertinent lors d’un diagnostic stratégique. Il présente l’avantage de synthétiser les forces et faiblesses d’une entreprise au regard des opportunités et menaces générées par son environnement. Or, on peut tout à fait utiliser cette méthode pour faire le point sur nous-mêmes, car ces quatre axes sont adaptables pour l’homme.
Exercice pratique à 50 ans, on peut par exemple rencontrer ce genre de situations :
Nos Forces : amour, travail, santé, famille et une poignée d’amis précieux.
Nos Faiblesses : le cœur, pour cause d’arythmie ou cette satanée prostate
Nos Opportunités : un nouveau projet professionnel, une forme physique plutôt bonne, une passion pour les voyages, la photographie et la culture.
Nos Menaces : mon commerce incertain à cause du Covid.
Être conscient de tout cela constitue un atout essentiel pour corriger le tir de certains axes, en anticiper d’autres et être objectif sur nos capacités à faire face au monde et à nous-même. Bien sûr, chaque information doit être généreusement détaillée et chaque Force interne et Opportunité externe doivent venir contrebalancer nos Faiblesses internes et nos Menaces actuelles ou à venir. Effectuer une analyse SWOT pour soi est une autre façon de faire le point sur sa vie, reprendre confiance en nous et en notre formidable pouvoir de tout affronter, même le temps qui passe. Vous aurez noté mes passions dans le volet Opportunités. Elles sont évidemment sources d’épanouissement personnel, nous permettent de vivre des instants de solitude passagère sans aucune dépendance et peuvent même, dans certains cas, nous ouvrir sur des opportunités professionnelles dans l’optique d’une éventuelle reconversion.
Devoir me reconvertir professionnellement à 50 ans n’est pas exclu pour moi vu que mon secteur d’activité est en danger. Les passions que j’exerce avec le plus de sérieux possible pourraient demain me permettre de rebondir, ce qui serait fantastique pour moi. Opportunités Vs Menaces, saupoudrées d’un peu de Forces pouvant venir à bout de mes Faiblesses et Hop, l’espoir ne me quitte jamais, ni la motivation ni la confiance en moi : absolument tout reste encore possible pour moi, pour nous !
Lorsqu’on en est là, assis sur le fauteuil de notre vie, miroir de ce que l’on est devenu, alors on peut plus facilement gérer nos émotions, faire face aux embûches quotidiennes et avancer sereinement. Si cette confiance en vous et votre estime de vous n’est pas naturelle et spontanée, ce genre d’exercice pourra considérablement vous aider à traverser certains déserts. Ce qui est écrit, mis en rouge, en bleu, en vert, en colonne ou en liste s’imprègne plus profondément dans notre esprit et peut tout à fait déverrouiller des serrures, même rouillées par le temps. Si vous ajoutez à cela un peu de Méthode Coué et que vous appliquez avec force et conviction la Loi de l’attraction, le monde vous appartient chers Quinquas !
Non, je ne suis pas encore papy, bien que cela pourrait parfaitement être le cas et que j’en serais ravi. Aujourd’hui, je prends juste un an, c’est déjà pas mal, et celui des 50 bien sûr. Les « Joyeux anniversaire mon fils », « Joyeux anniversaire papa », « Joyeux anniversaire mon chéri » et « Joyeux anniversaire Marc » s’entrechoquent. J’ai anticipé ce jour en écrivant rapidement un petit discours au cas où on me demanderait de m’exprimer en bout de table lors du dîner. Bingo, ça n’a pas trainé en plein apéro !
En voici un extrait :
« 50, c’est un fifty-fifty, un moit’ moit’, un quitte ou double qui peut nous rendre les épaules plus lourdes ou les mains plus moites. C’est un ½ siècle aussi, à croire que 50 n’est voué qu’à être une moitié́ de quelque chose. Cela dit, si c’est le cas, je prends et défie le temps pour le repousser jusqu’à cent ans. Sachant qu’un 50/50 peut se voir à moitié plein ou à moitié vide paraît-il, alors autant le boire à moitié plein, ça en fera plus pour qui est un peu malin. Merci d’être là pour moi en ces 50 nuances de grey que j’accueille plutôt sereinement, comme si j’avais fini l’entraînement et que les choses sérieuses pouvaient commencer ».
Très sincèrement, n’ayez aucune crainte, on est ce jour-là comme on était la veille, ni plus ni moins. Les boutades fusent à gauche et à droite, c’est de bonne guerre, et elles m’amusent. Les sms et autres Messenger m’apportent aussi leur lot d’humour, de compassion et de bienveillance. Quelques « Oh, mais tu ne les fais pas ! » me rassurent et je m’accroche naturellement à eux autant qu’à ma coupe de Champagne pour rester digne, positif et souriant.
Je me gargarise de ces attentions du jour pour me remplir de joie et de gratitude envers celles et ceux qui m’entourent. Tout comme on ne refait pas sa vie après un divorce mais on la continue, je continue la mienne, un peu alourdi de cette journée supplémentaire et mémorable pour moi, mais allégé des précédentes que j’ai déjà digérées, en grande partie : l’équilibre est respecté !
À propos des anniversaires, quand on allait se faire voir chez les Grecs, on pouvait apprendre qu’à cette époque chaque humain était attaché à un esprit protecteur qui veillait sur lui durant toute sa vie (les romains eux aussi pensaient ainsi). En relation avec les Dieux, cet esprit était aussi étroitement lié au jour de sa naissance. Cette croyance a évolué ensuite pour renaître sous forme d’ange-gardien, de bonne étoile ou de petite Fée. J’ignore si j’en ai une au-dessus de ma tête, mais pourquoi pas, l’idée est plaisante. Cela dit, entre la Loi de l’attraction et l’optimisme éveillé dans lequel je nage depuis des années – et qui n’a rien à voir avec de la naïveté – je me sens relativement protégé, même à 50 ans.
Maintenant que le temps nous a emmenés plus ou moins délicatement vers nos 50 ans – car n’oublions pas qu’être toujours vivant mérite aussi une bonne dose de gratitude – et que ces réflexions ont réveillé en nous notre instinct de battant, en avant pour cette seconde vie qui nous attend, bien déterminé à en faire quelque chose d’agréable. Retenez que l’estime de soi et la confiance en soi restent les piliers incontournables à chaque étape de la vie, mais certainement encore plus aujourd’hui. C’est pour cela que ces notions reviennent systématiquement dans chacune de mes réflexions, non pas pour faire redondance, mais plutôt résonance. Il faut que cela résonne en vous et provoque un éveil radical vous libérant de vos complexes, peurs et angoisses, car l’heure est au bilan, à l’audace !
Depuis Adam et Eve, l’homme et la femme ont été créés pour s’aimer. Je pense que viscéralement rien n’a changé depuis. Je ne vous dirai pas la messe, promis, mais je pense que nous sommes des êtres remplis d’amour qui ne peuvent s’épanouir pleinement qu’en aimant et en étant aimés. Néanmoins, l’adage « Pour aimer les autres, il faut s’aimer soi-même » reste une réalité. De toute façon, une personne mal dans sa peau ne s’aimera pas et n’aura donc aucune envie d’aller vers l’autre. Envahie de complexes et d’un mal-être permanent, elle ne pourra aimer et être aimée pleinement sans devoir extraire un jour ce vilain gravier dans la chaussure qui l’empêche d’avancer.
Si la société occidentale prône l’individualisme à outrance, voire l’égocentrisme et « après moi la fin du monde », force est de reconnaître qu’un peu d’amour de soi peut grandement nous faciliter la vie et l’ouverture vers l’autre. Il faut donc en effet s’aimer, au moins un peu, pour mieux aimer les autres. Si pour certains ce réflexe est naturel, pour d’autres il en va tout autrement. Cette émotion peut même leur provoquer d’insupportables nœuds dans l’estomac dès lors qu’ils doivent faire face à une situation qui les met en avant : prise de parole en public, rédaction d’un profil social et tout simplement participation à des échanges avec des inconnus.
Jeune, l’estime de soi accélère l’apprentissage, les relations dans la cour de récréation et dessine déjà notre rapport avec le monde. En grandissant, cet atout devient une force pour nous faire entendre, nous faire respecter et entreprendre. En vieillissant, ce dispositif défensif continue de nous protéger contre les prédateurs qui rôdent autour de nous et nous ouvre plus largement vers les autres, nous rendant plus créatifs, audacieux et charismatiques. Il peut prendre l’apparence d’un vent qui nous pousse en avant, économise notre énergie, notre temps et nous évite de faire face au pire des contre-courants : nous-même ! Aviez-vous déjà remarqué que tant qu’on n’a pas atteint notre taille définitive, on aura tendance à dire de nous qu’on grandit et que dès que cette barre est franchie, étrangement, on ne grandit plus, on vieillit…
Porté par cet élan qui bouillonne en nous, un océan d’opportunités est à notre portée, pour peu que l’on soit pourvu également de quelques compétences sérieuses, originales ou uniques. L’amour nous fait pousser des ailes et à deux, le vent dans le dos, les obstacles de la vie deviennent miraculeusement plus faciles à relever. L’amour de soi nous mène vers l’amour de l’autre, puis l’amour de l’autre vers nous : la boucle est bouclée !
Mes premiers mois de Quinquas ne changent visiblement pas mon Moi, ni mon Surmoi freudien, l’un restant droit comme un i le poing levé, l’autre bataillant inlassablement entre pulsions et frustrations, une guerre sans merci qui régirait paraît-il inconsciemment nos émotions. Mes 50 bougies étant à peine parties en fumée, je m’aventure sur les plateformes d’emplois histoire d’évaluer combien je vaux et si je peux me remettre en selle aujourd’hui avec mes cheveux poivre et sel. J’observe beaucoup d’annonces en faveur d’alternances, en tous les cas dans mon activité de communiquant. C’est génial pour les jeunes, vraiment, mais plus pour moi. Une liste assez exhaustive de compétences et de responsabilités sont, je trouve, très exigeantes au regard des maigres salaires proposés. Ces annonces s’annoncent mal !
Partant de ce constat plus que préoccupant, je m’interroge sur l’image des Quinquas dans l’entreprise d’aujourd’hui ? À priori, notre âge peut représenter des risques auprès d’un employeur face auquel, selon les cas, nous pouvons présenter un parcours plus riche et varié que le sien. Plus difficile peut-être sera la tâche de nous « rentrer dans le moule » sans que ça coince dans les entournures ou de nous reformater à la sauce interne.
Heureusement, la plupart des dirigeants se concentrent sur notre capital expérience et en font une force plutôt qu’une faiblesse. Avec les années, nous avons cumulé les situations, bonnes et mauvaises, euphoriques ou stressantes. Nous avons, je pense, la capacité de mieux gérer nos émotions et celles qui nous entourent. Pour celles et ceux d’entre nous qui parviennent à rester connectés sans relâche avec notre spécialité en termes d’informations, de formations et de passion, nous savons également marier la sagesse et l’audace, la tradition et l’innovation, faire du neuf avec du vieux ou pondre un neuf (permettez-moi l’expression) aussi original que durable. Quant à l’esprit d’équipe, notre capacité à rentrer dans un mode de travail collectif avec des subordonnés et une hiérarchie, cela ne nous effraie pas, ne nous frustre pas et ne nous chamboule pas non plus. Nous avons pour la plupart d’entre nous déjà connu cela, sauf qu’aujourd’hui, certains ont déjà occupé des fonctions pouvant aller de la manutention à des postes hautement décisionnaires. Eh oui, on a bourlingué et on a gravi des échelons un par un ! En cela, nous avons il me semble une certaine facilité et légitimité pour bien appréhender l’écosystème d’une entreprise, pouvant dans l’élan former les plus jeunes tout en continuant d’apprendre auprès d’eux et quel que soit leur âge, car le talent n’attend pas le nombre des années, on le sait.
Aujourd’hui, on a plus le temps de se mêler des affaires des autres, encore moins si elles sont vouées à nous tirer vers le bas, risquant en plus de réveiller en nous des ressentiments endormis ou des souvenirs douloureux. À 50 ans, plus que jamais, on doit filtrer plus finement nos relations de façon à privilégier celles qui peuvent nous recharger en énergie au détriment de celles qui peuvent nous en enlever. Certes, nous serons toujours là pour nos amis, dans les bons et pires moments, mais pour ce qui est des relations régulières, il me semble plus judicieux de respecter cette vision protectrice, un tantinet égoïste certes, mais tellement plus salvatrice pour nous. Gardons néanmoins notre empathie, si on a cette nature en nous, nos portes ouvertes, ainsi que nos pavillons droit et gauche pour leur venir en aide au besoin, sachant que dans la plupart du temps, l’oreille et un peu de compassion suffisent.
Balayer devant sa porte, c’est aussi perdre l’habitude de juger les autres, pour autant que ce fut le cas auparavant. Juger, critiquer ou colporter des ragots sont des réflexes à proscrire, car ils nous remplissent d’ondes négatives, ne font pas avancer le Schmilblick et vident notre réservoir énergétique bêtement, nous qui en avons particulièrement besoin. Voici une réplique culte d’Achille Talon pour illustrer la vie des autres qui n’a aucun impact ni lien avec la mienne : « Je m’en brosse le nombril avec le pinceau de l’indifférence ». Voilà, c’est dit et c’est bien mieux qu’un jugement facile, dans le dos et malveillant.
Enfin, balayer devant sa porte traduit aussi l’aptitude à se concentrer sur nos propres erreurs, ne pouvant nous inciter qu’à nous améliorer. Cette vision des choses est portée par la clairvoyance de l’âge et notre capacité à nous autoévaluer de façon plus honnête. C’est ainsi qu’on allège notre quotidien de pensées toxiques et d’événements qui ne nous concernent pas ou plus.
Réflexion n°5 : être à la hauteur de ce que l’on inspire
Elle est invisible et saute pourtant aux yeux. Elle s’installe sans jamais avoir besoin de s’imposer. Elle nous entoure, nous caractérise et nous pare d’un écran de fumée qui nous fait briller. On l’appelle l’aura ou le charisme (du 50 ans d’âge ?), une cape subliminale qui fait déjà parler de nous sans même que l’on ait prononcé un mot. Elle peut dégager du charme, de la confiance en soi, de la sagesse ou encore de la curiosité car elle est presque toujours parfumée de mystères.
Cette aura nous donne par chance une certaine crédibilité qui jaillit d’un vécu flagrant qui peut se porter comme un fardeau fulgurant ou un cadeau apaisant, tout dépend de ce vécu et de notre capacité à l’avoir digéré ou savouré. Fleur au fusil, conscient de cette arme subtile et puissante, on dégaine notre personnalité en gardant nos mains dans les poches et obtenons presque immédiatement ce que nous inspirons, un bouquet d’attentions : l’écoute, la curiosité et le respect.
Nous n’avons pourtant encore rien d’un vieux sage, mais en prenant son temps, le temps dessine sur notre visage toute une armada d’indices qui nous rendent assurément plus crédibles et dignes de confiance, c’est sûr ! À l’opposé, toutes ces années peuvent jouer contre nous si nous avons multiplié des drames et que nous n’avons pas eu la force de faire face. À la cinquantaine, notre passé nous a irrémédiablement marqués, en bien ou en mal…
Si l’on a toujours eu confiance en nous, avec un esprit toujours harmonieusement aligné avec notre corps et quand notre cœur et notre raison se sont toujours battus pour la même cause, alors nous sommes devenus en toute logique des êtres indestructibles. Ce qui peut détourner cette aura de ce scénario idéal, ce sont nos émotions qui savent nous piquer et nous affaiblir précisément là où ça fait mal. Soyons encore prudents, car une dose d’empathie non contrôlée peut nous terrasser à tout moment, même après tout ce que l’on a traversé. Dès lors, touchée, coulée, notre armure se fragilise, se fissure et se remettra à libérer des ondes négatives. On passera alors du Quinqua sûr de lui et envoûtant à un individu insaisissable et meurtri par le temps : moins réjouissant tout ça !
Fort heureusement, le temps a joué en notre faveur et nous a pourvus d’un caractère de battant et plus philosophe : on se connait mieux, donc on est censés mieux gérer nos émotions. On n’accueille plus tout de front ni au premier degré, mais avec du recul, de l’analyse et de la retenue. Nous transformons nos anciennes pulsions en réflexions, nos ressentiments en pardons et nos erreurs en leçons. Tout notre être subit une mise à jour profonde, entérinant celui qu’on était pour en faire naître un nouveau, à moins que ce ne soit une renaissance dans une version améliorée et débuguée. Ce qui est sûr, c’est que l’on ne pense plus pareil, on n’agit plus pareil et on ne transmet pas non plus les mêmes ondes, toujours cette même histoire d’électricité universelle qui existe à travers la Loi de l’attraction…
Elle ne nous épargne rien, nous fripe, nous ride, nous ramollit au point que parfois on lui ferait bien la peau. Il faut à la fois accepter les sévices du temps tout en les repoussant le plus loin possible. C’est alors qu’on va continuer pour certains, s’y mettre pour d’autres, à prendre soin de nous et là, rien ne doit nous échapper : style vestimentaire, soins du visage, coiffure, silhouette et encore et toujours notre état d’esprit jeune et dynamique, ainsi que notre âme d’enfant, nos deux précieux boucliers pour livrer une guerre impitoyable contre ce foutu sablier qui n’en finit pas de s’écouler.
Si ce combat déloyal est la certitude d’une mort annoncée, autant ne pas baisser les armes et lui suggérer une date de péremption la plus tardive possible, tant qu’on en a la force et la niaque. Cette échéance viendra bien assez vite et naturellement, si tant est qu’un accident ne la précède pas, car en la matière, il n’y a ni règle ni avertissement. Les avertissements peuvent en revanche venir de notre médecin, de notre dentiste ou de notre ophtalmo et gare à celles et ceux qui optent pour l’indifférence face à ces problèmes qui deviennent vitaux. L’alimentation, le sommeil, l’activité physique et mentale, ainsi que notre stabilité émotionnelle doivent devenir nos préoccupations principales, sachant que ce mécanisme admirablement bien huilé repose sur un principe systémique.
Si l’on fait de l’activité physique, on accumulera une fatigue musculaire saine et on dormira logiquement mieux et plus profondément. Si l’on s’alimente de façon équilibrée et modérée, nous dormirons mieux, nous accumulerons plus d’énergie sous le capot et nous pourrons nous concentrer plus efficacement à des tâches intellectuelles. La sérénité d’un couple, l’harmonie familiale et la communication avec nos proches viendront nous alléger et rendre notre quotidien plus doux, plus rassurant, plus fort.
Cette cascade d’émotions et d’événements influe considérablement sur notre bien-être général, pouvant faire de nous des personnes avenantes, souriantes et agréables. C’est à cette condition seulement que les autres viendront à nous plus spontanément. Nous resterons alors connectés socialement, entourés en toute logique par des gens possédant la même mentalité que nous, les mêmes principes de vie et les mêmes valeurs, car oui, qui se ressemble s’assemble. Laissons les opposés qui s’attirent aux plus jeunes pour qu’ils se fassent les dents avant de comprendre…
Être soi sans filtre, quel soulagement, quelle libération. Pour parvenir à cette quête, il faut si possible ne pas s’imposer de poinçonner un ticket de vie dans un train-train quotidien qui ne s’arrête qu’aux mêmes gares pour n’arriver qu’aux mêmes endroits. Voyagez en dehors des sentiers battus, expérimentez ce qui vous plait, osez des échappées hors de votre zone de confort, voilà mon conseil.
Si vous ne l’avez jamais fait, offrez-vous ce plaisir divin qui peut se vivre juste autour de chez vous, là où des lieux naturels ou culturels vous tendent les bras. Là aussi où des personnes passionnantes qui vous ressemblent, ou peuvent vous émouvoir, n’attendent que votre visite. Là où vous donnerez la parole à celle ou celui qui est depuis bien trop longtemps bâillonné et enfoui au fond de vous avec interdiction de parler. Finis les jeux de rôle. Prenez les chemins de traverse, libérez-vous de vos chaînes et levez les yeux au ciel. Soyez-vous même et basta le superficiel !
C’est comme à quarante, trente ou vingt : c’est ne pas s’attacher à ressembler à un autre, car tôt ou tard, celle ou celui qui sommeille en nous, ou hiberne déjà depuis des années, se révoltera et se lancera dans une guerre provoquant des conflits intérieurs difficiles à gérer. Peut-être plus facile à dire qu’à faire cependant, car cette société immorale et individuelle restreint nos champs d’actions, nous fond dans le moule et nous dicte ce que l’on doit faire et comment on doit le faire. Cela dépasse la personnalité de chacun, simple citoyen, et impacte sournoisement nos pensées et nos actions.
Pour s’en libérer, il faut acquérir une certaine autonomie intellectuelle capable d’analyser objectivement les événements qui se présentent à nous, sans se rallier à l’attraction et la facilité d’une pensée commune. Il faut une force de caractère, quelques neurones bien faits et une bonne dose d’expérience avant d’être vraiment soi-même et surtout de le faire savoir.
Si cet aboutissement de soi peut survenir avant 50 ans, il semble devoir attendre malgré tout le nombre des années avant de faire son apparition. D’un point de vue social et financier, nous sommes peut-être aussi plus à l’aise pour nous autoriser enfin quelques libertés, confortablement entourés des nôtres, d’autres Quinquas, qui n’aspirent qu’à revendiquer eux aussi qui ils sont, sans se pavaner pour autant (pitié), comme un faux-jeune dans leur quartier.
On est loin d’avoir tout vu, loin d’avoir tout fait, mais peut-être un peu fatigués d’être étouffés par une société tordue et démoniaque qui nous a pris pour des pions influençables sur le grand échiquier de la vie. D’ailleurs, on parle aujourd’hui d’influenceurs, des internautes qui, derrière un profil social sur le Net, sont payés pour incarner la référence dans leur domaine.
Ils mettent en avant des produits ou services de sociétés qui les rémunèrent proportionnellement au nombre de vues qu’ils génèrent. Du coup, ces Pros de l’image, de la communication et de la séduction, aussi sincères et talentueux qu’ils puissent être parfois (mais pas toujours), stimulent notre fièvre acheteuse, réveillent notre envie de leur ressembler un peu et font de nous des moutons bien dressés, abandonnant sur le bas-côté tout ce qui nous définissait profondément et faisait de nous des êtres critiques, uniques et éveillés.
Le XXIe siècle ne s’annonce pas être un second siècle des lumières, car si la technologie nous porte et rend nos vies plus douces, elle nous plonge également du côté obscur de la force, celle qui nous permettait justement d’avoir notre propre identité et notre libre-arbitre. On peut être encore naturellement maître de nos pensées, mais qu’on le reconnaisse ou non, même à 50 ans, nous sommes encore des individus fortement influencés par les médias et la société.
Son écran nous brûle les doigts, nous use l’index ou le pouce et nous glissons dessus des heures et des heures, mobiles ou immobiles, mobilisant pour lui toute notre attention. Sexy, ultra-communiquant et constamment actif, notre smartphone notifie notre journée comme une pendule bien réglée et nos interactions sociales à coup d’alertes incessantes. Il nous livre sur un plateau toutes les informations sur tout et nous connecte aux autres sans relâche.
Sous le regard masqué d’algorithmes dopés à l’intelligence artificielle, il analyse toutes nos données et notre comportement avant de les classer et de les utiliser à des fins commerciales ou plus obscures. Nous sommes épiés, traqués et mis à nu en pleine conscience. Nous l’avons accepté et en redemandons encore. Le danger n’est pas d’être reliés les uns aux autres, ni d’avoir accès à des connaissances instantanément, tout cela est plutôt très sympa. Le diable est dans les détails comme on dit, il embrume notre esprit critique et notre capacité à réagir de façon raisonnée.
C’est ainsi que nous nous laissons porter par un courant continu, des ondes néfastes pour notre santé, reconnaissant fièrement notre addiction pour ce rectangle qui cannibalise une bonne partie de notre temps sans jamais nous rassasier. Nos sphères sociales expriment leur avis 24h/24. Les médias nous abrutissent d’informations. Les Fake-News sont virales et font la part belle à des sociétés sans scrupule qui jouent avec notre naïveté et notre indomptable index qui leur obéit bêtement au doigt et à l’œil, eux qui ne font pas l’amour à l’œil…
Rester soi-même en 2020, armé d’un smartphone et des réseaux sociaux, c’est en réalité l’art de nous désarmer et de diminuer notre temps libre en nous gavant d’informations, plus ou moins essentielles. Le trop est l’ennemi du bien et ça j’en suis certain. Mais alors quoi faire pour s’en sortir, sachant que nous serons de plus en plus dépendants de nos téléphones demain, avec des fonctions importantes liées à notre santé, à nos véhicules ou à notre maison avec de la domotique ou de la surveillance à distance ?
La sagesse bien sûr, attitude que nous sommes censés adopter plus facilement que les jeunes, mais si cela est vrai sur le papier, il reste à le prouver au quotidien. Cependant, s’il est utilisé avec modération, le smartphone peut devenir un outil précieux pour exprimer nos pensées et libérer celle ou celui que nous sommes vraiment. Encore une fois, tout n’est question que d’équilibre. « Il faut être modéré en tout » disait Descartes et en la matière, le 50/50 répond parfaitement à cette exigence.
Encore un choix à faire, celui de ne pas se laisser aller, de s’entretenir et d’être en grande partie une personne active et modérée. Ce n’est qu’à cette unique condition que nous garderons la condition, alors Action/Réaction ! Le sport n’est pas qu’un moyen pour garder sa silhouette de jeune premier et la santé, ce qui est déjà extraordinaire me direz-vous. Le sport est aussi l’assurance de rester attirant et désirable, nous éloignant d’un surpoids qui entraînerait forcément des problèmes de santé, des bourrelets disgracieux, du gras-mou sous les bras (vous savez, celui du « au-revoir ») ou encore un double menton qui pourrait faire croire qu’on baisse la tête alors qu’on regarde bien droit devant nous : Bouhhh, quel scénario flippant n’est-ce pas ?
Alors sachez que se reprendre en main est toujours possible à 50 ans, encore faut-il ne plus perdre un seul instant. Néanmoins, tant que l’on reste bien dans sa peau, qu’on assume ses quelques rondeurs et que tout cela n’entraîne aucun problème de santé, alors tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, car il y a autant d’hommes que de femmes qui aiment les corpulences généreuses paraît-il. Il faudra en revanche aussi conserver ses autres précieux boucliers sur lesquels nous reposons l’essentiel de notre identité : je nomme encore une fois, la confiance et l’estime de soi. L’importance d’être bien dans son corps devient alors aussi essentielle que d’être bien dans sa tête, les deux avançant de pair.
Enrobé ou svelte, considérons que vous voilà tous aptes à séduire encore votre compagnon ou compagne de toujours en maintenant la petite flamme qui réchauffe le couple, ou, contraint et forcé, vous remettre sur le marché. La première question qui nous vient alors à l’esprit, c’est : combien je vaux (encore une fois) ?
C’est un peu cru et mercantile de s’exprimer ainsi, mais a-t-on le choix quand notre rebond sentimental ne dépend aujourd’hui que des sites de rencontres, véritables catalogues de supermarché qu’il faut feuilleter, cocher et corner avant d’oser le premier contact ? Ayant une certaine expérience du sujet pour avoir trainé mes pixels et ma plume dessus durant une longue année, permettez-moi de partager avec vous mon bilan à titre de recommandations bienveillantes.
Sur un site de rencontres, votre valeur globale sera tout d’abord analysée par des algorithmes, puis classée dans des bases de données. Elles vous rangeront par tranche d’âges, par tailles, origines ethniques, passions, revenus annuels ou encore couleur de cheveux et des yeux. Vous serez déshabillés de la tête aux pieds par un programme qui permettra à celles ou ceux d’en-face de vous trouver, vous qui êtes un peu perdu en ce moment, mais correspondrez peut-être à leurs critères. Après avoir rempli ce formulaire, positionné des curseurs sur une barre et coché des cases, il faudrait ensuite s’atteler à la chose la plus importante d’une fiche de profil de site de rencontres : la photo principale !
C’est sur elle que reposera 80% de votre chance de vous faire remarquer. Vu qu’elle n’aura que quelques secondes d’espérance de vie sur l’écran, figurant en troisième ou douzième page, elle doit refléter au mieux qui vous êtes. Or, depuis l’existence de ces sites, une maladie gangrène l’esprit des membres, les poussant à accompagner cette photo de mensonges ou d’artifices d’embellissement appelés « filtres » qui connaissent un pitoyable succès sur les applications mobiles. À croire vraiment que les 3/4 des utilisateurs sont moches par défaut. Il n’en est rien, naturellement, mais ils se retrouvent soudainement prisonniers dans une spirale absurde qui consiste à se représenter sous la forme d’une poupée Barbie ou d’un Big Jim.
Au centre de toute cette supercherie technologique qui lisse la peau, fait disparaître ses imperfections ou nous fait mincir de partout, se trouve la bêtise humaine à laquelle s’ajoute le talent de développeurs qui vendent des kilo-octets de poudre de perlimpinpin. Le manque de confiance en soi et l’absence totale ou partielle de personnalité ou d’identité qui forment le mal du siècle sont ainsi rééquilibrés… mais à quel prix ? On perd celle ou celui que l’on est réellement ! On se laisse alors prendre au jeu pour faire bonne figure, c’est le cas de le dire, pour ressembler aux autres et on ment dans l’espoir de taper dans l’œil de quelqu’un, sans penser que le bluff n’aura qu’une courte durée de vie et qu’il éclatera aux yeux de l’autre le jour de la rencontre, si rencontre il y a.
Rester soi-même, se présenter aux autres tel que l’on est et ne pas avoir honte de ses petits défauts semblent relever d’un miracle aujourd’hui, comme le démontre le succès de ces filtres aussi ingénieux que trompeurs, magiques que diaboliques. Attention, les sites de rencontres ne sont pas une fatalité pour rebondir après une séparation ou un divorce à 50 ans. Celles et ceux qui possèdent une grande sphère amicale, ont toujours eu l’habitude de sortir et de voir plein de gens ou alors sont des pros des AfterWorks, peuvent très bien se satisfaire de la vraie vie et faire une belle rencontre. Les deux environnements peuvent aussi se vivre…
À 50 ans, tout est encore possible, à condition de ne pas se laisser aller. Certains se sentent en meilleure forme qu’à 30 ans, l’époque où ils passaient leur temps à enchaîner des bières avec les copains juste après avoir délaissé les vestiaires de leur club de sport préféré. Alors forcément, 20 ans après, quand ils reprennent enfin soin d’eux, qu’ils surveillent leur alimentation, leur sommeil, ne bringuent plus comme les maîtres de la nuit, mais comme de vieux sages responsables et se remettent à bouger, alors leur corps leur est vite reconnaissant. Donc pas de panique, la prise de kilos et la disparition des abdos n’est pas une fatalité, mais une conséquence réversible. Se retrouver en surcharge pondérale à 50 ans par exemple, n’est que la conséquence d’une hygiène de vie déséquilibrée et d’activités physiques abandonnées depuis quelques années. On peut aussi prendre très vite de l’embonpoint si l’on se laisse aller. Le danger est de ne pas continuer de manger comme on le faisait à 30 ans, puisque l’on ne se dépense absolument plus de la même façon et que notre vie est devenue progressivement plus sédentaire (sauf pour les énergumènes comme moi qui faisons beaucoup de sport). Il faut désormais adopter une alimentation proportionnée à notre dépense physique et donc changer nos habitudes.
L’idée n’est plus de vivre pour manger comme on pouvait se permettre plus jeune, mais de manger pour vivre, juste avec l’essentiel. Cela écartera les risques au niveau cardiovasculaire et ainsi ne diminuera pas drastiquement notre espérance de vie. Pour relancer votre métabolisme, commencez par vous remettre à brûler des calories de manière optimale et surtout régulière, car la manifestation d’une bonne volonté sur quelques mois seulement ne vous permettra jamais de rétablir de façon pérenne votre système métabolique. C’est d’ailleurs là le point faible de l’homme et de la femme, car ici, nous sommes tous égaux. Nous sommes capables de perdre des kilos superflus au printemps, motivés par l’objectif d’une silhouette estivale idéale, et de tout reprendre en septembre en quelques semaines. Idem pour les semaines avant les fêtes de Noël, cette tradition d’objectif pondéral est légendaire, tout comme notre caractère corruptible face aux tentations.
Le métabolisme de base représente environ 60% de notre consommation énergétique journalière.
À celui-ci s’ajoute notre activité physique et intellectuelle à hauteur de 30% en moyenne et enfin, les 10% restants sont consommés par notre système digestif. Pour stabiliser une bonne santé, nous devons trouver le point d’équilibre entre le nombre de calories absorbées et l’évolution de notre métabolisme. Si l’on parvient à l’augmenter, cela signifie que nous avons gagné en dépense énergétique et brûlé plus de calories. La pratique régulière d’une activité physique, l’intégration d’un jeûne intermittent dans la semaine, le fait de nous hydrater souvent, de soigner notre sommeil et de nous accorder des moments de détente contribueront à rebooster ce métabolisme et à rééquilibrer harmonieusement notre rapport Calories absorbées / Calories dépensées. Ensuite seulement, vous renaîtrez !
« Nous sommes ce que nous répétons chaque jour » disait Aristote, autant dire que si l’on décide de ne rien changer, rien ne changera et vice-versa. À 50 ans, l’heure est donc peut-être au changement pour vous et si c’est le cas, il va falloir vous extraire de vos anciennes et envahissantes mauvaises habitudes (gardez les bonnes). Malheureusement, de même que ce sont les gourmandises qui nous procurent le plus de plaisir et sont les plus nuisibles à notre santé, ce sont comme par hasard les bonnes habitudes avec lesquelles il est le plus difficile de renouer. Monde cruel… Paris ne s’est pas fait en un jour, mais vous pouvez en revanche prendre le pari que vous atteindrez vos objectifs si vous êtes tenaces. Pour cela, fixez-vous des défis atteignables afin que ces efforts ne se soldent pas par un échec, suivi d’une perte d’estime de vous en bonus. Inscrivez-les sur un papier, affichez-les sur le frigo ou à un endroit bien visible, telle une cible derrière une porte. Avec un peu de motivation, les progrès arriveront vite et vous en serez les premiers surpris. Le vrai challenge ne sera pas seulement d’accomplir ces challenges, mais de les stabiliser et d’en faire votre nouvel art de vivre pour ne pas tout reperdre en un éclair.
50 ans est l’heure du bilan, mais aussi des bonnes résolutions, puisqu’il n’est jamais trop tard pour bien faire paraît-il. Sans stresser exagérément sur ce sablier qui continue de s’écouler, souvenez-vous néanmoins que les années passent vite et que plus vous aller prendre de l’âge, moins vous aurez de l’énergie pour entreprendre ces changements. Vos inquiétudes, vos doutes et vos peurs s’envoleront quand vous l’aurez décidé. Nous sommes ce que nous déclarons être !
Devenons conscients de nos comportements inconscients pour les transformer et nous obtiendrons ce changement radical tant espéré, s’il n’est pas déjà venu vous chatouiller. On appelle cela du développement personnel, l’art de se prendre en charge, d’adopter un meilleur style de vie et de se motiver pour vivre mieux avec nous-mêmes et les autres.
Même à 50 ans et au sommet de cet arrondi de la vie, nous devons garder à l’esprit qu’après avoir gravi, il nous faut stabiliser le plus longtemps possible avant de glisser de l’autre côté de la pente, en espérant qu’elle soit moins raide qu’au commencement. Cette image graphique de la vie illustrée en demi-cercle est à prendre en compte, une façon d’expliquer pourquoi nous avons cette sensation étrange d’être au sommet de notre existence, mais aussi pourquoi nous commençons à réaliser que la vie d’avant peut commercer lentement à nous échapper…
Les sondages nous informent que l’âge le plus serein avoisinerait les 65 ans. Peut-être qu’il nous sera agréable en effet à ce moment-là de nous laisser glisser sagement, un peu comme un ricochet que l’on souhaite suivre le plus longtemps possible au-dessus de la surface de l’eau. Et puis qui sait, on peut aussi se retrouver confortablement blotti dans un cratère douillet si la vie nous en fait cadeau, le temps de savourer encore notre vitalité de vieux quinquas devenus de jeunes séniors. Mais nous n’en sommes pas encore là et de nombreuses années se présentent encore devant nous. Ouf !
Selon le concept théorisé par Serge Guérin, les Quinc’ados ont entre 45 et 60 ans. Ils parviennent à vivre sereinement leur maturité sans pour autant abandonner leur esprit d’ado et j’avoue fièrement en faire partie. On se caractérise par notre « haut niveau d’épanouissement personnel » selon Ipsos et on est perçus comme de nouveaux modèles aux yeux des autres générations.
Ce dynamisme, allié à une sérénité inspirante, contribue à nous maintenir actifs, aventuriers, créatifs et pétillants. Pour beaucoup d’entre nous, le cap de l’acceptation de soi est franchi (enfin) et peu de choses nous effraient ! On peut, si on le souhaite, faire table rase du passé : changer de travail, nous reconvertir, nous mettre à notre compte, changer de compagnon ou de compagne, reprendre les études ou une formation, comme si toute la vie nous appartenait encore et se répétait. Je pense d’ailleurs que si l’on pensait autrement, nous n’aurions qu’à moitié tort 😉
N’en jetez plus la coupe est pleine. À 50, tout est décidément du domaine du possible parce que justement, on regorge de confiance en nous et d’énergie. C’est notre secret. Par ailleurs, l’envie de découvrir, d’apprendre et de plaire ne s’essouffle pas, bien au contraire. On a secrètement quelques peurs, doutes et interrogations (sécurité de l’emploi, retraite, bilan santé, vie sentimentale, l’avenir de nos enfants, etc.), mais l’on sait gérer nos émotions et faire face. Du coup, on a encore envie de faire les cons, de s’amuser, de délirer, de sortir et de croquer la vie à pleines dents. Si l’on déconne parfois comme on le faisait à quinze ans, on rira alors de passer pour des extraterrestres auprès de nos propres enfants.
D’un autre côté, nous pouvons facilement blâmer ce retour à l’adolescence et ces coups de folie, car il est par exemple difficile d’écouter la radio sans tomber sur un tube des années 80 qui va automatiquement nous faire chanter par cœur, haut et fort, chaque refrain (et souvent tous les autres couplets). On prendra soin, pourquoi pas, d’y ajouter une petite chorégraphie improvisée, parce que nous les Quinquas, on est comme ça. Et si ce n’est ni un tube des années 80 ni une reprise, ce n’est pas grave. Enfants du disco, de la variété, de la techno et de la dance, du métal, du rock et du hard-rock, on s’adapte et on consomme comme des D’jeunes, à Gogo et sans compter.
Dans un autre domaine, la mode étant ce qu’elle est, un éternel recommencement, on peut ressortir nos vieilles fringues en faisant croire qu’on revient d’un après-midi shopping au centre-commercial du coin : Stan Smith, pantalons pattes def, Converses, bandanas, survêtements, bananes, pulls de Noël en laine et autres perles d’avant qui sont aujourd’hui classées comme Vintage ou carrément branchées. Musiques, fringues, mais aussi mobilier, déco, ustensiles d’électroménager, nos meilleures années remontent en surface et sur le devant de la scène, alors pourquoi pas nous ? Toutes ces « vieilleries » d’hier réveillent en nous les Démons de minuit que nous étions et que nous sommes finalement toujours, reconnaissables même en plein jour.
Plus équilibrés et accomplis sur le plan personnel et professionnel, la cinquantaine est clairement pour nous l’âge de la plénitude et encore de l’insouciance. Même s’il est recommandé aux Quinquas de passer de l’Expresso au Déca. Nous restons vifs de corps et d’esprit, le calme en plus…
Nous avons pour la plupart d’entre nous enfin franchit le cap de l’acceptation de soi, la clé de tout. Pendant que se déroule notre Quinq’adomorphose, déjà en marche depuis nos quarante-cinq ans paraît-il, nous prenons d’année en année de l’assurance. Mieux dans notre corps, tout aussi actifs qu’avant, peut-être plus sexys en tous les cas plus charmants, les 50 vivent à s’y méprendre leur âge d’or. Imprégnés par cette image et cette réputation de coachs, de tuteurs et de mentors bien malgré nous, nous avons une apparente accréditation pour assumer des rôles de transmission, aussi bien sur le plan du savoir, que sur celui de l’exemplarité ou de l’engagement pour une cause associative ou politique, alors que naturellement, nous sommes loin d’être parfaits, mais c’est ainsi. On sait bien mieux gérer notre quotidien, c’est un fait. On prend soin de notre santé, on gère notre vie de couple ou celle d’une équipe au bureau sans trop de problèmes. On se révèle être des êtres visiblement doués pour manager les autres qui nous écoutent avec attention et intérêt. Confiant en nous, on inspire la confiance des autres, attirant les confidences, les appels de détresse et les sollicitations, notamment pour mieux saisir le sens de la vie qui peut échapper ponctuellement aux plus jeunes, être soutenu dans les périodes difficiles et reboosté moralement.
Les Quinquas sont parfois mélangés au milieu d’une vaste tranche d’âges pouvant s’étendre de quarante-cinq à soixante ans. Au summum de notre vie, selon beaucoup de personnes, et bien que nostalgiques parfois, nous nous sentons à l’aise dans nos baskets, en Kitesurf, trottinette ou en skate, en tous les cas, c’est le reflet que l’on donne. Épicuriens et hédonistes revendiqués et militants, nous avons comme meilleure alliée aujourd’hui notre paix intérieure, pour celles et ceux qui ont déjà enterré les chaos de la quarantaine. Cette paix facilite notre rapport avec les membres de notre famille, nos collègues et le reste du monde. Ce sentiment de deuxième jeunesse que l’on éprouve à 50 ans n’est pas que psychologique, mais aussi physique.
Notre optimisme exacerbé est la synthèse d’une maturité relativement épanouie, d’un enthousiasme croissant pour la culture et l’art, une curiosité grandissante pour de nombreux sujets et une soif de bonheur et de folie débordante. L’envie de nous amuser, de plaire et de nous faire plaisir font également partie de notre seconde vie. De flambant neufs, nous passons à flambant vieux, portés par une plus forte personnalité et un sens du relationnel plus aiguisé. C’est peut-être la somme de tous ces phénomènes qui font de nous des sources d’inspiration inépuisables au regard des autres générations…
Réflexion n°7 : Un second souffle
Notre connaissance de la moyenne d’une génération est un fait notoire. Nous savons qu’elle équivaut à environ vingt-cinq ans, de la naissance d’un parent à la naissance d’un enfant, bien que le nombre d’années varie selon le cas. Bien plus qu’une affaire de dates, la notion de génération se définit aussi par des faits marquants de toute une époque. C’est ainsi que l’on peut se retrouver dans la Génération Grand Bleu, Mitterrand, Obama, spontanée, montante, sacrifiée ou encore la Génération Mangas, pilule du lendemain, Matrix, Internet, techno, Snapchat, Sida, désenchantée, Loft story, Coca-Cola, Covid et tant d’autres. L’âge n’est donc pas le seul filtre pour résumer le passage d’une génération à une autre, réduite maladroitement dans les consciences à la règle des vingt-cinq ans.
Étant né en 1970, j’appartiens à la Génération X, celle coincée entre les Baby-boomers et les Milléniums (à partir de 1980). Mais en réalité, il s’agit d’une génération de transition, qui a encore le cul entre deux chaises, qui est à cheval sans doute parce qu’elle a perdu pied. C’est elle qui est parfois qualifiée aussi de « Génération sacrifiée » ou « désabusée ». Elle concerne le milieu des années soixante et la fin des années soixante-dix. Arrivant en plein marché du travail plombé par les chocs pétroliers, elle est prise en sandwich entre la noirceur de l’or noir, une huile minérale qui commençait à tourner au vinaigre, et la future génération connectée qui se projette déjà au loin. Victime d’un faux-départ, ma génération s’est relevée plus forte une fois adulte, prenant le relais des soixante-huitards pour devenir certainement moins révoltée, mais revancharde. Elle côtoie depuis, et très spontanément, l’univers des Milléniums dans laquelle elle se sent à l’aise et a été bien accueillie. Cela crée un mélange générationnel harmonieux bien que surprenant, fondant délicatement le duo Parents/Enfants.
Bien loin d’être à plaindre, ma Génération a bénéficié en parallèle d’un formidable élan et dynamisme reposant sur la joie de vivre, une réponse insolente mais qui nous a servi à prendre le contre-pied face au contexte économique morose dans lequel nous étions pieds et mains liés. Insouciants ou optimistes brillants, nous nous sommes contentés, en tant qu’enfants et adolescents, d’apprécier des p’tits bonheurs culturels comme la musique, le cinéma, la mode et les programmes TV que nous savions consommer néanmoins avec modération, attirés constamment par les jeux de groupes en extérieur.
Cette révolution culturelle, notre refuge et notre source d’inspiration, a contribué à faire de nous des êtres ouverts à la créativité et aux multiples tendances artistiques. À l’époque, la culture, le secteur automobile, la mode et l’architecture savaient vraiment faire preuve d’audace et de folie. Aujourd’hui, héritiers de ce bouillonnement artistique, nous savons également nous passionner pour les nouveautés et les progrès technologiques. Du Jazz à la Pop en passant par le Rock (qui nous a formatés), le rn’b, les blogs, Instagram, Facebook, les anti-rides, la chirurgie esthétique, les tatouages, les expériences insolites – quand tout cela ne se finit pas dans le dressing de notre fils ou de notre fille pour dénicher un vêtement sympa à mettre pour le soir – nous expérimentons absolument tout. Notre esprit souple est parfaitement compatible avec les générations qui nous entourent. C’est peut-être pour cela que nous représentons désormais un modèle inspirant…
En effet, en théorie, après 50 ans, tout un ensemble de phénomènes physiques commence lentement à s’écrouler comme un château de cartes, car notre métabolisme ralentit, c’est purement physiologique. Notre capacité à rebondir nous permet heureusement de lutter contre la nature ainsi faite et contre un déclin annoncé en répondant par la continuité ou la reprise d’activités physiques et intellectuelles. Si le sport nous apporte l’énergie et la force, il contribue également à nous aider à conserver un corps tonique. On échappe ainsi aux kilos superflus tout en ayant appris à mieux gérer notre alimentation. Certes, certains ne peuvent pas forcément prendre leur santé en main comme ils le voudraient, malheureusement plombés par une maladie ou une hérédité qui surpasse leur motivation, mais force est de constater que les Quinquas d’aujourd’hui ne sont plus les Quinquas d’hier. Si on a trente-cinq ans dans notre tête, certains parviendraient presque à les faire physiquement et ça, c’est plutôt incroyable comme constat ! Porté par un corps qui refuse de vieillir au prix d’un entretien hebdomadaire régulier, (cela ne s’acquiert pas par l’opération du Saint-Esprit), nous entretenons en même temps notre cerveau et notre vie sociale. On reste connecté à l’information, on échange avec tout le monde et le Monde et on a bien souvent une passion qui nous ouvre sur de nouvelles relations.
Alors oui, nous sommes contre-nature par rapport à nos parents et leurs parents, mais à leur décharge, il faut bien avouer que nous avons en notre faveur quelques avantages dont ils n’ont pas pu bénéficier, notamment l’accès à l’univers du bien-être et une facilité d’immersion plus aisée dans la jeunesse actuelle.
Le monde du XXIe siècle a connu également ces dernières années de multiples réveils de conscience : l’environnement, l’écologie, l’agriculture intensive et son opposée, la raisonnée, les tendances bien-être, les échappées insolites et de nouveaux outils de communication aussi puissants et efficaces que nuisibles, selon l’usage que l’on en fait. Le Wellness et le Well Aging résument à eux-seuls une bonne partie de cette révolution contre-nature que nous menons tambour battant et corps et âme.
Réflexion n°8 : restons synchros !
Petite parenthèse sur cette réplique incontournable que nous ressortons comme un réflexe, un merci ou un pardon, mais est-ce vrai pour autant à 100% ? Notre corps aussi use de son droit d’expression. Quand la tête nous dit chaque jour de nous resservir à table par péché de gourmandise, le corps lui n’est pas d’accord et nous le fera vite savoir : ballonnements, fatigue, prise de poids, diabète, cholestérol, etc.
Si la tête est notre tour de contrôle, on oublie trop souvent que toute la machinerie a elle aussi son mot à dire. Pour prendre l’exemple de la gourmandise qui nous pousse à manger bien plus que ce dont on a besoin – mais c’est valable pour n’importe quel excès évidemment – le corps sait parfaitement répondre à la tête dans un tête-à-tête qui peut tourner vite au corps-à-corps. Quand parlera-t-on de tête-à-corps sans désaccord ni tête-à-queue ?
Aussi, un corps respecté, équilibré et tonique saura devenir une source de motivation pour nous et un allié précieux. Muscler son corps est aussi important que de muscler son cerveau pour l’harmonie du corps et de l’esprit. Donc il ne suffit pas d’être jeune dans sa tête, d’être branché, de s’habiller comme un Quinq’ado, d’écouter du rn’b et d’être un parent cool pour s’afficher comme un jeune Bobo. Si vous ne considérez pas votre corps comme une prolongation de votre esprit, alors il finira par être incohérent avec l’image que vous voulez donner de vous et il y aura conflit intérieur, encore et en corps… Rester jeune, ça se passe dans la tête, oui, mais aussi dans les jambes, dans les bras, dans le dos, les abdos, le ventre, le cœur et tous les autres boyaux.
Cela doit faire naître en vous, mais je ne doute pas une seconde que vous en avez intimement conscience, que nous sommes le résultat d’un assemblage complexe, mécanique et psychique, qui est loin d’être aussi féérique et harmonieux qu’on le souhaiterait.
Combien de fois on aimerait que notre corps se plie à nos quatre volontés ? Combien de fois se rebelle-t-il, ne nous laissant d’autre solution que celle de nous effondrer dans le canapé par exemple malgré toute l’intrigue policière que nous étions en train de regarder ? Contraignez votre corps à vous obéir sans en prendre soin et la sanction arrivera vite.
Je dirais que rester jeune, c’est l’art de synchroniser son corps et son esprit, son cœur et sa raison tout en conservant son identité afin de rester soi-même et ne pas jouer un rôle. Pour cela, n’attendons pas les années ! Voilà mon approche plus fine et spirituelle pour étayer cette réplique-réflexe un peu trop facile et superficielle. Corps et esprit dans un parfait 50/50, main dans la main comme deux vieux copains, c’est l’expression symbolique de l’équilibre parfait.
Ce n’est pas un hasard s’il faut attendre en moyenne 45-60 ans pour jouir de cette plénitude insufflée par l’harmonie du corps et de l’esprit, l’alignement parfait du cœur, du corps et de la raison. De nos jours, les Quinquas sont particulièrement sensibles aux activités de Yoga, à l’hypnose, à la médecine ayurvédique, à l’art thérapie, à la relaxation corporelle, aux massages, au Pilates, à la Sophrologie Caycédienne ou encore au stretching postural. Le bien-être physique, psychique et spirituel représente désormais l’idée du luxe la plus convoitée, laissant bien loin derrière elle les considérations matérielles qui peuvent néanmoins venir agréablement en option, mais ne constituent en revanche pas le fondement de cette quête plus grandiose, noble et ressourçante.
Aujourd’hui, on a des coachs et thérapeutes pour tout. Même les animaux ont les leurs, c’est dire l’impact que la Révolution du bien-être a sur nos vies. Cette introspection qui survient souvent à partir de la quarantaine est l’expression de troubles intérieurs souvent causés par des chamboulements sentimentaux, professionnels ou un héritage d’éducation imparfait (mais quel parent est parfait ?). Ces crises que l’on traverse tous, de façon plus ou moins symptomatique malheureusement, perturbent notre équilibre interne et nous orientent vers des périodes de profondes remises en question. Le matraquage marketing qui entoure les bienfaits du Wellness ayant porté ses fruits, nous sommes plus enclins aujourd’hui à solutionner notre mal-être à travers des séances thérapeutiques et des cours de bien-être corporel. Convaincus, engagés et même convertis à ces arts (et non pas à César) qui vont puiser dans notre for intérieur qui n’est parfois pas si fort que ça, nous revoilà encore et toujours sur le chemin de la sagesse, de la quête de nouvelles énergies et d’une cure de détox profonde. L’objectif est le même pour nous tous : nous libérer de nos pensées négatives et nous recharger en énergie positive. Pour cela, toute une batterie de remèdes existe, traitant l’esprit et le corps…
Avoir un psy est devenu tendance, tout comme un coach sportif d’ailleurs. Ce bouleversement des comportements transforme nos anciennes croyances et nos vieux préjugés en phénomènes ultra-tendances. Avant, on n’osait pas avouer qu’on voyait un psy toutes les semaines.
Aujourd’hui, cela est naturel, comme afficher le statut Divorcé ou Compliqué sur Facebook et au diable les ragots, puisque nous sommes presque tous égaux. Là encore, être Quinquas en 2020, c’est intégrer ces nouveaux services au service de notre santé. Ce sont de précieux leviers pour aller mieux et poursuivre notre route vers la plénitude, une paix intérieure à toute épreuve.
Elles ont bercé notre éducation, à l’ancienne, à la dure, à la cool, qu’importe, mais elles font parties de nous. Ces valeurs ont construit les êtres que nous sommes devenus et par essence, elles ne sont pas censées évoluer : elles constituent notre socle identitaire et renseignent subtilement sur notre génération ! Les Quinquas possèdent cependant en plus les valeurs de la jeunesse qui ne sont en aucun cas liées à l’âge. Ce qui est assez surprenant, c’est que les valeurs s’inversent désormais entre l’idée que l’on se faisait de la jeunesse d’hier et celle qu’on se fait de la vieillesse d’aujourd’hui.
Les 50/64 ans, dits les « Boomers », pensent désormais comme des jeunes – avec en plus le côté rébellion dont on a dû hériter des soixante-huitards – ce que n’ont plus les jeunes en 2020, bien plus empreints de résignation et d’inquiétudes pour leur avenir. Malgré notre arrivée dans un contexte économique et social très compliqué dans les années 70, nous avons toujours gardé cette joie de vivre en nous, nous gargarisant aujourd’hui encore et inlassablement avec le meilleur des années 80 comme un trésor nostalgique qui nous appartient et dont nous sommes fiers de voir mis autant en avant et apprécié par nos propres enfants. Les jeunes n’ont pas eu ces années d’insouciance et de bonheur, au point que nous-mêmes sommes inquiets pour leur avenir : sécurité de l’emploi, santé, environnement, sécurité tout court. De nos jours, les Quinquas sont à la fois leurs parents et leurs copains puissants qui les protègent. Ils peuvent même sortir avec eux sans avoir la honte. Finie la notion de « Seniors » à laquelle on raccrochait des solutions antirides, des habitudes plan-plan et la conduite à 10h10 au volant. Les Quinquas réinventent la culture jeune en parfaite liberté en y injectant du Fun et de la créativité. On se déplace en Twingo, en coupé-sport ou en trottinette électrique. Avoir 50 ans n’est plus une question d’âge, mais d’attitude.
La Quinq’attitude nous permet de jouer sur des consoles, de manger Bio et à n’importe quelle heure, d’avoir un iPhone, des scooters trois roues et des intérieurs design, épuré, harmonieux avec simplicité et confort. Les plus assidus sur les tapis des salles Fitness, ce sont nous (Cocorico), bien déterminés à ne pas abandonner ce corps qui nous va si bien depuis des années ou que l’on espère vite retrouver. Tous les appareils mobiles, smartphones et tablettes, intègrent des préférences pour la taille des caractères pour s’adapter à notre satanée presbytie.
Qui a dit que la techno n’était que pour les jeunots ? La frontière entre les ados, adulescents et nous est devenue tellement floue qu’elle a brouillé l’idée même de générations. Ce n’est plus un scoop, les Quinquas sont des jeunes comme les autres… l’expérience en plus !
Avec notre look de jeune et nos voitures urbaines, électriques, sport ou 4×4, nous soulignons, derrière nos rides d’expressions, une capacité à être hybrides, à l’aise dans nos Adidas Gazelle, nos Converse ou nos Vans au milieu d’ados, comme dans un costume, chaussés Méphisto face à une assemblée. On met d’ailleurs sans complexe un costume noir avec des baskets et un T-shirt blanc dessous, qu’il soit uni ou illustré avec Dark Vador.
Quand on sort et qu’on se retrouve en terrasse, on ne boit plus du Ricard ou un Martini comme nos parents, on prend un p’tit verre de blanc, un Mojito ou un Spritz. On ne rentre pas non plus pour se coucher comme des poules après avoir regardé le 20h. On attend nos notifications d’actualité sur nos mobiles et on fait bien souvent les fermetures.
Nous sommes malgré tout nettement moins bricoleurs que l’étaient nos parents, devenus bien malgré nous de vrais ados irresponsables et un peu ballots, parce que nous, on a vite bricolé sur internet et sommes bien plus des Quinquas des villes que des Quinquas des champs, des Quinquas d’écran que des Quinquas des scies, des marteaux et des mètres à ruban. On saura néanmoins consulter des Tutos sur YouTube pour se dépêtrer d’une petite panne ménagère ou sanitaire. Si c’est plus grave ? Ben… Allô Papa ! #confession
Hybrides aussi, car les nouveaux papas peuvent assumer une vie de papa solo de façon exemplaire, avec parfois même des enfants à charge, comme j’ai eu durant 10 ans et là, ce n’est plus du bricolage, mais de l’éducation. On monte en grade. Les mamans solos s’en sortent très bien de leur côté, ayant su assumer des rôles de papas brillamment, devenant aussi autonomes que nous, même si encore une fois, l’équilibre est la meilleure des solutions, un papa ne pouvant remplacer totalement une maman et vice-versa.
Hybrides enfin par notre état d’esprit et notre compatibilité multigénérationnelle, naviguant facilement entre les générations en-dessous et celles au-dessus, à croire que nous sommes l’âge charnière, pivotant avec habileté de dîners de gala aux fiestas en parfaits transformistes, experts des soirées guindées et de la Cool attitude. Ceci est plus largement remarqué dans la vie de tous les jours où les initiatives de sorties sont légion : ciné, resto, bar, sports extrêmes, visites culturelles, tourisme insolite, shopping ou rando. Nous sommes de véritables couteaux suisses à vivre en comparaison avec les générations de cinquantenaires précédentes, plus conformistes et casanières. Nous, on est friands de Fun, d’insolite et d’action. On ne pourrait vivre sans, à l’exception des discothèques qui, me concernant et concernant les amis autour de moi, ne font plus l’unanimité, ou alors de façon très rare. Peut-être en a-t-on trop abusé à l’époque… Bref, nous ne sommes plus des cinquantenaires, mais des Quinquas. Vous saisissez la nuance ? 🙂
Réflexion n°9 : 21 grammes à 50 ans, c’est du lourd !
Seconde vie, car plus légers avec des enfants qui sont grands, peut-être déjà en ménage et chez eux ou dans tous les cas totalement autonomes, même si la génération Tanguy semble encore s’accrocher. Cela nous redonne des ailes, des envies de sortir et de voyager. On peut aussi concrétiser des envies de changement de vie professionnelle ou sentimentale et avoir enfin plus de temps pour s’occuper de nous.
De seconde main, car nous sommes la génération Divorce qui n’a presque jamais cessé d’augmenter depuis les années 70 et qui, aujourd’hui, rencontre une majorité de séparations reposant sur un consentement mutuel, tellement ce schéma de vie est désormais rentré dans les mœurs comme un programme bien écrit. Attention, « Seconde main » ne veut pas dire des p’tites occasions.
Nous avons bien au contraire pris de la valeur comme une voiture de collection, avec plus de charme, d’assurance vie et de recul sur la vie de couple que nous souhaitons désormais plus intense, libérée et passionnée. Notre sagesse, acquise au terme de multiples réussites et échecs, a libéré en nous une envie démesurée de rattraper ce temps, pas nécessairement perdu, mais qui ne correspondait plus à nos attentes. Ce temps ne nous fait plus peur, car si on avançait avant la tête dans le guidon sans peser son juste poids, on l’évalue toujours sur la base de 21 grammes, le poids officiel de l’âme. C’est peut-être pour cela qu’on accorde plus d’importance à notre bien-être et à notre spiritualité. Que l’on s’allège de fardeaux, de ressentiments et qu’on aspire à faire la paix avec nous, l’objectif étant de ne pas avoir du surpoids ni bémol lors de notre dernier envol.
Voilà une pensée mortelle qui peut aussi accompagner l’arrivée à la cinquantaine, bien qu’on ne soit, rappelons-le pour nous rassurer, qu’à « la moitié ». La mort fait partie de la vie, c’est d’ailleurs son dernier cri, et il n’y a rien de plus mortel que de se sentir vivant à l’approche des chrysanthèmes ! Pour imager ce thème et le rendre plus léger, chaque instant doit désormais se vivre plus intensément et en pleine conscience. Une journée à 50 ans, ce n’est plus comme celles d’avant.
Ce doit être comme acheter le dernier mille-feuille dans une vitrine, choper le dernier paquet de PQ d’un rayon de Supermarché avant d’être confiné ou fermer les yeux en croquant dans un BN sans ne plus jamais vouloir les relever. Moins drôle, mais irrésistible, on se surprendra à mettre le nez dans nos trimestres cumulés, histoire de pleurer une bonne fois pour toute sur ce que l’on a toujours repoussé de faire. La peur d’une maigre retraite pourrait en effet nous motiver à nous inscrire à une retraite bouddhiste au sublime Dhagpo Kundreul Ling, plus connu sous le nom de Temple de Biollet dans le Puy-de-Dôme. Mais hormis l’angoisse de mourir, de souffrir et d’en finir (à nous les anxiolytiques) l’approche de la mort peut également être source de vitalité, de revanche sur le passé et de carburant à consommer le plus intelligemment possible avant de tomber raide en rade. J’entends souvent d’autres Quinquas dire : « Moi, j’ai envie de croquer la vie à pleines dents. J’ai une Putain d’envie de vivre ! ». Derrière ces mots, je ressens en effet un immense enthousiasme, un élan sincère et violent, mais j’entends aussi une certaine urgence et un empressement impossible à retenir lié évidemment à ce foutu sablier qui a oublié de se mettre sur Pause. Le Train-Train a donc assez duré. L’heure est à consommer, surconsommer, expérimenter, savourer, déguster, vibrer, se libérer, s’autoriser, oser, s’en foutre, s’embellir et s’aimer comme des oufs, une fois toutes ces émotions exprimées et ressenties jusqu’à notre dernier souffle…
Le mouvement Slow a été initié dans les années 80 en réponse à l’accélération du rythme mondial. Appelé aujourd’hui Slow Life, il invite à ralentir en douceur pour apprécier les moments simples et prendre le temps de vivre. L’objectif n’est pas de s’arrêter, mais de vivre en conscience chaque instant, bien ancré dans le présent. Cette philosophie repose sur l’authenticité, l’amour, le respect, le partage et la nature.
C’est en 1986 que Carlo Petrini, journaliste gastronomique, lance en Italie le Slow Food pour dénoncer le « Fast-food ». Slow Food est à présent une organisation internationale qui crée des événements divers et défend la biodiversité alimentaire.
Par extension, on parle de nos jours de Slow tourisme (voyager autrement avec des valeurs écotouristes), de Slow management (des méthodes de travail adaptées visant à rendre plus agréable la vie au travail), de Slow cosmétique (recettes-maison et la biocosmétique), de Slow School (système de notation ludique et ateliers nature) ou encore de Slow City (communauté de villes qui s’engagent à ralentir le rythme de vie de leurs citoyens). Bien d’autres thèmes ont suivi le mouvement, lentement mais sûrement bien sûr. Ralentir notre rythme, renouer avec la simplicité, prendre du temps pour soi et en offrir aux autres, se (re)connecter avec la nature, éveiller ses sens, développer sa créativité et plus largement savourer le présent sont les fondements de la Slow Life. Prendre le temps de donner, de recevoir et d’aller au rythme de la nature, c’est tout simplement renouer avec un rythme en parfaite harmonie avec notre environnement et nous.
Même en politique, le Slow Life a fait des petits avec une variante linguistique qui repose sur un même fondement de sagesse. On parle désormais de « Soft Power ». Cette stratégie de communication très diplomatique se définit par la capacité d’un État à influencer et à orienter les relations internationales en sa faveur par un ensemble de moyens autres que coercitifs, c’est-à-dire influencés par le Hard Power. La diplomatie, les alliances, la coopération institutionnelle, les aides économiques et autres leviers doux, constituent les principaux vecteurs du Soft Power, dans une même philosophie que le mouvement lent. Quand douceur et lenteur viennent à notre secours, nous ne pouvons que nous en réjouir, souffler et applaudir.
C’est au prix d’une vie plus lente que nous avancerons plus vite, c’est-à-dire en faisant les choses bien du premier coup sans être obligé d’y revenir plusieurs fois. Transformer les minutes en heures en freinant les aiguilles du temps, en les alourdissant de légèreté et d’envie de savourer la vie au lieu de la dévorer, voilà un art de vivre bien tentant non ? Ce besoin inconscient et prétentieux de vouloir prendre le contrôle d’une notion aussi abstraite que le temps devient légitime, compréhensible et urgent quand il se rapproche de nous à grands pas ou ne serait-ce qu’à moitié chemin.
Conditionnés pour aller vite, toujours plus vite, pour produire, produire toujours plus et communiquer sur plusieurs niveaux en même temps et avec des personnes différentes, nous avons été emportés dès notre plus jeune âge par le tourbillon de la vie. Je ne parle pas de celui de Jeanne Moreau auprès de qui ça fait déjà un fameux bail, mais plutôt celui né du taylorisme qui nous a propulsé dans le « Ce n’est jamais assez » un siècle après.
Dès lors, envoûté par Ford et Taylor, nous avons accéléré le rythme le rendant plus productif, mais moins vivable, plus rentable pour l’économie, mais plus nuisible pour l’homme qui n’arrive plus, depuis, à s’économiser, le comble. Les journées ne font toujours que 24h, les années précisément 365 jours un quart, tandis que les générations, elles, se perdent et s’entrechoquent en observant cette avancée à grande vitesse, bien incapables de se passer le relais sans prendre le temps de se tutoyer.
Les temps changent, mais la notion du temps aussi. Il est de toute façon voué à se ralentir pour chacun d’entre nous, non pas par notre volonté, mais par essoufflement et destinée. La guerre des boutons (le film) a vu l’ère des boutons. La guerre des moutons, celle du tactile, des J’aimes et de la surinformation. Nous devons dès à présent livrer sur le champ la guerre du temps sans perdre une seconde, sinon cette dernière nous sera reprise comme les suivantes. On doit s’alléger de l’infobésité et d’une perte massive et dramatique d’identité individuelle pour reprendre le contrôle sur nos vies et devenir, pour les prochaines décennies, les Maîtres du temps, puisque de toute façon, il n’y a qu’un seul Maître de l’univers. #musclor
Plus nous allons avancer en âge, plus lentement nous irons, c’est la dure loi de la vie. À moins de mourir sur scène, plus vite nous avancerons, plus l’arrêt sera brutal. Plus vite j’aurais vécu, plus vite je n’aurais rien vu, ce qui serait, convenons-en, bête et frustrant selon mon point de vue. Courir contre le temps est peine perdue, mais pourquoi ne pas courir tout contre lui, plutôt que contre. On pourrait ainsi le caresser, le contempler, le mesurer et ainsi mieux le respecter et en jouir. L’idée du concept Slow Life est de parvenir justement à saisir cette insaisissable notion perpétuelle à laquelle nous avons suspendu l’entièreté de notre vie sans impunité, mais sans y réfléchir une seconde non plus. La Slow Life est apparue initialement à contre-culture. Ne serait-elle pas aussi, et depuis toujours, contre-nature ?
Difficile de s’avouer qu’on est vieux, c’est humain, mais même si la tête nous dit l’inverse, on peut être victime de nos habitudes et nos habitudes en disent long sur nous et notre âge. J’ai listé une suite de trucs de « vieux », enfin, que j’estime être des réflexes de personnes ayant un certain âge, voire un âge certain. Alors flippez votre race, car vous allez très certainement en trouver un ou deux que vous faites systématiquement, voire quotidiennement. Désolé par avance…
Oh, ça c’est bien un truc de vieux :il est le premier devant les portes du Supermarché
il prépare son p’tit déjeuner la veille
il scrolle des heures avant de retrouver sa date de naissance
il a des pantoufles fourrées
il a sa place attitrée à table
il s’endort toujours devant le film du soir
il a une messagerie Yahoo ou pire, aol
il ne fait aucune faute d’orthographe
il joue au Casino
il offre des enveloppes de billets de loterie à Noël
il rit tout seul de ses blagues et jeux de mots
il sera toujours en avance, mais… vraiment en avance
il n’a pas le sans-contact sur sa CB, trop méfiant
Il parle franglais
…et tant d’autres signaux pour les autres qui font de nous des vieux, alors qu’on ne s’en rend pas compte, forcément.
Pour lutter contre ce vieux qui naît en nous et à qui on ne souhaite pas encore donner la parole, seule issue possible : se comporter comme un jeune, nager à contre-courant, même si c’est contre-nature et contre le vent. Il ne faut cependant pas que ce soit à contrecœur, car on serait vite démasqué et pris pour un imposteur. Rien de pire qu’un vieux qui tente de paraître jeune et qui affiche maladroitement des signes indiscutables de vieillerie avancée. Ce ne serait pas perçu comme du vintage, mais du vieillot ou du has been et là, ça craint. Être à l’aise dans son époque, ce n’est pas simuler ou esquisser, mais jouer pour de vrai. On n’écoute pas Nostalgie dans une Golf GTI ! Soit on roule en Kangoo, soit on écoute NRJ. Quand je disais dans ma préface qu’il faudra faire un choix, être un vieux-jeune ou un jeune-vieux, on en est là.
Il nous faut assumer notre âge, nos cheveux gris ou nos couleurs pour vous mesdames et tout ce qui va avec. Dans le même temps, il nous faut penser comme un jeune, agir comme un jeune et vivre comme un jeune. Mais quel jeune ? Celui d’aujourd’hui ? Non, impossible, on se rendrait ridicule. En revanche, pourquoi pas celui ou celle que nous étions avant, remis au goût du jour bien sûr.
L’important est de rester soi-même sans jouer de rôle et de se sentir à l’aise. Si séduisant que cela puisse être, ce n’est pas forcément aussi facile à mettre en pratique, car tout simplement, notre corps peut ne pas être d’accord avec tout. À nous d’adopter le mouvement lent qui nous convient et de vivre notre temps un peu comme avant, tout en cohabitant courtoisement avec le corps qui nous accompagne. Ne jouons pas aux faux-jeunes, ce n’est pas nous. Soyons d’authentiques très jeunes-vieux avec nos vieux os, mais nos mêmes yeux, quand bien même on redouble désormais d’attention, bien cachés derrière nos verres, regardant la vie à travers eux.
Je ne parle pas de la vue et de la presbytie, mais du recul que l’on sait désormais prendre pour analyser des situations complexes et explorer le cœur du problème ou celui des gens. Nos expériences nous ont reconvertis en véritables coachs de vie personnelle. Certains se mettent à leur compte sur le tard et en font leur énième profession et d’autres, comme moi, nous contentons d’éclairer nos proches ou des connaissances plus lointaines pour les aider à franchir des caps difficiles : crise de couple, crise existentielle, inquiétudes professionnelles, remise en question du rôle de bon parent, etc.
Nos congénères (d’autres Quinquas), nos aînés parfois, car quand un drame nous frappe, on peut aussi perdre notre clairvoyance légendaire, mais surtout les plus jeunes viennent naturellement vers nous, toujours là pour remonter le moral des troupes et donner une autre vision des choses avec bienveillance, respect et de façon diplomate. C’est en prenant de la hauteur que l’on perce les mystères les plus profonds, les failles secrètes et que se dévoilent les esprits torturés. Une plaie ouverte n’attend qu’une bonne écoute et de bons conseils pour cicatriser lentement.
Nous nous transformons en pansement de l’âme, des réchauffe-cœurs et des recharges de conscience. Notre empathie s’est munie d’une armure au fil du temps et a fait de nous des personnes aptes à ressentir, à comprendre et à aider les autres sans tomber dans le mélodrame pitoyable ou la compassion froide comme le marbre. Nous avons les mots, les bons, toujours justes et modérés. Nous voir et nous entendre est déjà l’assurance de repartir mieux qu’à l’arrivée. Ce don, nous le devons simplement au temps qui nous a écorchés, mais épargnés aussi, en attendant que l’on cicatrise et que l’on en tire des enseignements.
Parmi les stratégies défensives les plus réputées pour surmonter un accident de la vie, telle est l’expression pour parler de drames générationnels, citons le sport, la lecture, l’écriture, la musique et le Morgon. Non, je plaisante bien sûr, c’est l’intrus. L’alcool est loin d’être une solution, c’est même notre pire ennemi dans les pires moments : une vraie désillusion. Il rendra vos nuits sombres et angoissantes en réveillant vos vieux démons et en faisant de vos journées les plus tristes heures de toute votre vie. Tout le reste est à consommer sans modération.
Vous noterez que ma liste est particulièrement axée sur les arts, car ils ouvrent des champs inexplorés, stimulant l’expression de nos sentiments les plus enfouis. Ils nous permettent de libérer nos émotions en les exprimant de façon plus ludique ou au contraire, plus concrète. L’homme a cette étrange et dangereuse capacité à transformer une goutte d’eau en océan. Quand c’est en faveur d’une pensée positive, rien à redire. Quand cela fait le jeu de pensées douloureuses et toxiques, c’est plus dramatique. On appelle cela l’art de relativiser, ou encore une fois, prendre du recul. Notre point fort aujourd’hui se révèle être adepte et expert d’une sorte de Slow thérapie…
Personnellement, tant que mon écran et mon clavier resteront devant moi, je ne me sentirai jamais totalement seul. Je fais néanmoins le vœu d’être longtemps accompagné au cours de cette seconde vie de seconde main dans laquelle je viens de mettre un doigt de pied. J’arpente timidement ce nouveau couloir un peu plus étroit que le précédent sans poser le talon au sol, toujours prêt à bondir. Je ne suis pas dans un tunnel et aucune lumière blanche ne m’apparaît au loin, pour cela, j’ai encore largement le temps. Je suis seulement face à ce Quinqua que je suis devenu, aussi indépendant et autonome que parfois perdu.
La solitude est un état que nous avons tous déjà connu et qui peut même se vivre en couple (ce qui est encore plus dramatique évidemment). Ces sentiments d’abandon ou de vide, on les connait bien pour les avoir déjà tutoyés de près, alors qu’on se serait bien contentés de les vouvoyer de loin. Bien que pénibles à vivre quand on ne les recherche pas volontairement, ils sont comme une purge de l’âme, au même titre qu’un jeûne est une purge du corps. Cette expérience individuelle peut s’entrevoir comme un mal nécessaire ou un parcours initiatique voué à nous alléger d’émotions négatives et à nous emmener, de force, à une introspection salvatrice. Cette diète spirituelle et émotionnelle peut effectivement devenir notre pire amie, profondément bénéfique aussi étrange que cela puisse paraître…
Enfant des années 80, né en 70, je suis inscrit sur des Groupes Facebook dédiés aux grands nostalgiques de ces belles années. Cela dit, quel enfant ou ado de cette décennie n’userait pas de sa baguette magique, s’il en avait une, pour y refaire un saut ? Du coup, quand je demande aux Quinquas d’aujourd’hui quelles ont été leurs plus belles années, beaucoup me répondent sans hésiter : les années 80 !
Mais au-delà de notre univers d’enfant, plutôt enviable, d’autres réalités devaient être assumées par nos parents qui forcément ne vivaient pas les mêmes choses, convaincus par exemple que Goldorak ne pourrait jamais les sauver en cas d’attaques extraterrestres (Pffff, les naïfs). Alors ne serions-nous pas tous influencés et aveuglés par la qualité de vie que nous avions plus jeune pour glorifier avec autant de nostalgie et d’idéalisme cette période d’insouciance qui ne devait pas l’être pour les adultes de la même époque ? Petit, petits problèmes, grand, grands problèmes.
Ceci étant, je tenais malgré tout à clore ce livre sur nos souvenirs de jeunesse, car ce sont eux qui ont en grande partie forgé les adultes que nous sommes devenus. Si notre vie d’après, nous a bien plus chahutés, une petite part de nous préserve les doux rêveurs que nous étions jadis en culotte courte. Quel que soit notre année de naissance, notre vie d’adulte n’a fait que s’articuler et grandir autour de notre vie d’enfant, s’adaptant à un moule déjà formé, comme un gant se contente d’habiller une main. Nos gants s’usent désormais un peu, laissant des trous par-ci par-là, les cicatrices du temps, mais nos mains restent fermes, fortes et habiles. Nous pouvons continuer d’avancer sereins, les mains ouvertes sur encore deux ou trois très belles décennies à venir, espérons-le, et les poings fermés les jours où l’on aura besoin de se protéger.
À 50 ans, j’ai connu comme tout le monde des joies, des peines, des regrets et de la fierté, ainsi que la solitude (même accompagné, durant une période sombre). Je suis à présent réparé, bien avec moi et j’ai même l’immense privilège d’avoir passé un moment avec vous. Merci de m’avoir accompagné tout au long de cette analyse intime qui n’est que l’expression de ma propre vision, étayée parfois de quelques sondages qui ont alimenté mon inspiration et surtout conforté mes propos.
J’espère que vous vous serez un peu retrouvés dans ce partage de ressentis présenté, je l’espère, de façon ni trop euphorique et édulcorée ni dramatique, simplement honnête avec moi et avec vous. Ce n’est finalement pas si douloureux que cela, dirais-je désormais aux vieux quarantenaires pour les rassurer avant le grand saut. Pour les autres, je suis comme vous, prêt à savourer la vie de mes 50 ans et demi lentement, le plus lentement possible d’ailleurs, pour m’en faire mon amie…
2020 n’aura pas été que l’année de la cinquantaine pour nous, mais aussi de la quarantaine, comme quoi l’humour peut être aussi un pansement sur la réalité… Prenez soin de votre santé physique et mentale, de votre silhouette et de votre estime de vous. Surtout, restez un jeune-vieux plutôt que de jouer au faux-jeune. Ne vous posez pas trop de questions et profitez pleinement de chaque étape de votre seconde vie en essayant de vous rapprocher toujours plus des seuls objectifs qui comptent vraiment dans ce monde de fou : le Bonheur, vos proches et vous !
Avoir 50 ans en 2020 ou être né entre 45 et 55 ans, c’est avoir connu quelques souvenirs inoubliables avec des films, des dessins animés et des musiques cultes ou encore des modes vestimentaires et des Looks à tomber par terre. Des événements tragiques, technologiques ou de sociétés nous ont évidemment marqués au fer rouge. Voici des listes non-exhaustives que vous saurez compléter, j’en suis sûr, si vous êtes, plus ou moins, de la génération 80. Pour les plus jeunes, je vous laisse avec vos meilleurs souvenirs des années 2000…
Musiques
On les chante encore par cœur et on démarre sur les chapeaux de roue dès les premières notes. Elles ont bercé notre jeunesse et notre adolescence et le plus étonnant, c’est que chaque musique nous fait voyager dans le temps. Les paroles étaient légères, les sujets bon enfant. Ces musiques étaient chantantes et dansantes. Difficile d’en écouter une sans remuer son popotin ou se retenir de jouer du talon quand on est assis…
Macumba, Jean-Pierre Mader, 1985
L’Aventurier, Indochine, 1982
Girls Just Want to Have Fun, Cyndi Lauper, 1983
The Final Countdown, Europe, 1986Africa, Rose Laurens, 1983
Radio Ga Ga, Queen, 1984
Wake Me Up Before You Go-Go, Wham!, 1984
Quand la musique est bonne, Jean-Jacques Goldman, 1982
Marcia Baïla, Les Rita Mitsouko, 1984Confidence pour confidence, Jean Schultheis, 1981
Take On Me, a-ha, 1985
Total Eclipse of the Heart, Bonnie Tyler, 1983Cambodia, Kim Wilde, 1982
Billie Jean, Michael Jackson, 1982
Il jouait du piano debout, France Gall, 1980
Enola Gay, Orchestral Manoeuvres in the Dark, 1980
Flashdance…what a Feeling, Irene Cara, 1983
Le Banana Split, Lio, 1980Another One Bites the Dust, Queen, 1980
Bette Davies Eyes, Kim Carnes, 1981
Voyage, voyage, Desireless, 1989
Beat It, Michael Jackson, 1982
Joe le taxi, Vanessa Paradis, 1988I Wanna Dance With Somebody, Whitney Houston, 1987
Eye of the Tiger, Survivor, 1982
Rockollection, Laurent Voulzy, 1989
Yaka dansé, Raft, 1988
Der Kommissar, Falco, 1982
Besoin de rien, envie de toi, Peter et Sloane, 1985
Vertige de l’amour, Alain Bashung, 1981
En rouge et noir, Jeanne Mas, 1986
Toute première fois, Jeanne Mas, 1985Video Killed the Radio Star, The Buggles, 1980
Don’t You (Forget About Me), Simple Minds, 1985Chacun fait (c’qui lui plaît), Chagrin d’amour, 1982
La Machine à danser, La Compagnie créole, 1987
Les Lacs du Connemara, Michel Sardou, 1981
La vie la nuit, Début de soirée, 1989
Fade to Grey, Visage, 1980
Je ne suis pas un héros, Daniel Balavoine, 1980
Les brunes comptent pas pour des prunes, Lio, 1986
Just Can’t Get Enough, Depeche Mode, 1981
I Love Rock N’ Roll, Joan Jett & The Blackhearts, 1981
Kids in America, Kim Wilde, 1981
Careless Whisper, George Michael, 1984Need You Tonight, INXS, 1987
Les Divas du dancing, Philippe Cataldo, 1986
I Want to Break Free, Queen, 1984
Antisocial, Trust, 1980
Sweet Dreams (Are Made of This), Eurythmics, 1983
Films
Ils nous ont fait rire, frémir, pleurer et rêver. Certains n’ont pas bougé d’un iota, tandis que d’autres ont mal vieilli, peut-être comme certains d’entre-nous finalement… De grands acteurs nous ont accompagnés, dont la plupart se sont évaporés. Même si les effets spéciaux d’aujourd’hui sont d’un niveau bien supérieur, la magie opère encore pour certains d’entre-eux…
Big, avec Tom Hanks, 1988
Cocktail, avec Tom Cruise, 1988
Full Metal Jacket, avec Matthew Modine, 1987
Scarface, avec Al Pacino, Michelle Pfeiffer, 1983
Shining, avec Jack Nicholson, 1980
Le Grand Bleu, avec Jean-Marc Barr, Jean Reno, 1988
Elephant Man, avec Anthony Hopkins, John Hurt, 1980
Commando, avec Arnold Schwarzenegger, 1985
L’Ours, avec Tchéky Karyo, Jack Wallace, 1988Top Gun, avec Tom Cruise, Kelly McGillis et Val Kilmer, 1986
Octopussy, avec Roger Moore, Maud Adams, Louis Jourdan, 1983E.T. L’extra-terrestre, avec Henry Thomas, 1982
Balade Runner, avec Harrison Ford, 1982
Grimlins, avec Zach Galligan, Phoebe Cates, 1984
SOS Fantôme (Ghostbusters), avec Bill Murray, Dan Aykroyd, 1984
Retour vers le Futur, avec Michael J. Fox, Christopher Lloyd, 1985
Christine, avec Keith Gordon, John Stockwell, 1983
Il était une fois en Amérique, avec Robert De Niro, James Woods, 1984
Mission, avec Robert De Niro, Jeremy Irons, 1986
Out of Africa, avec Meryl Streep, Robert Redford, 1985
Liaison fatale, avec Michael Douglas, Glenn Close, 1987
Rocky III : L’Œil du tigre, avec Sylvester Stallone, Talia Shire, 1982Le Cercle des poètes disparus, avec Robin Williams, 1989
Good Morning, Vietnam, avec Robin Williams, 1987
La Couleur pourpre, avec Whoopi Goldberg, 1985
Dune, avec Kyle MacLachlan, Jürgen Prochnow, 1984
Allô maman, ici bébé, avec Kirstie Alley, John Travolta, 1989
Wall Street, avec Michael Douglas, Martin Sheen, 1987
Rocky IV, avec Sylvester Stallone, Talia Shire, 1985
Predator, avec Arnold Schwarzenegger, 1987
Rien que pour vos yeux, avec Roger Moore, Carole Bouquet, 1981
Karaté Kid, avec Ralph Macchio, Pat Morita, 1984
L’Histoire sans fin, avec Barret Oliver, Noah Hathaway, 1984
Tango et Cash, avec Sylvester Stallone, Kurt Russell, 1989
Série TV
Nous étions déjà accros aux séries bien avant NetFlix. Les gentils étaient de vrais gentils et les méchants, on avait juste envie qu’ils prennent une sérieuse déculottée. Cela restait encore une fois gentillé au vu de ce que l’on voit aujourd’hui. Si la gentillesse d’avant n’a guère changé, la méchanceté et la malveillance me semblent avoir pris de l’avance depuis nos belles années… Je retiens de ces séries des morales qui arrivaient irrémédiablement à la fin.
L’homme qui valait 3 milliards
L’homme qui tombe à pic
Mac Gyver
Pour l’amour du risque
Agence tous risques
Magnum
V
K2000
Mariés, deux enfants
21 Jump Street
Alf
Objectif nul
Manimal
Mission impossible
Starsky and Hutch
Columbo
La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède
La Cinquième dimension
Shogun
Mission Casse-Cou
Ça c’est Palace !
Le Magicien
Cosmos 1999
Chips
Mike Hammer
Alerte à Malibu
Roseanne
Dallas
Madame est servie
Maguy
Marc et Sophie
Récré A2
Supercopter
Temps x
Dynastie
Chérif fais-moi peur
L’incroyable Hulk
L’homme de l’Atlantide
Les jeux de 20h
Dessins animés
Ah, nos Super Héros, les plus forts de toute la galaxie et aucun ne leur arrive à la cheville encore aujourd’hui. Ils n’ont pas pris une ride je crois, mais je dis peut-être cela parce que s’ils en avaient pris, j’en aurais pris aussi… Mes préférés : Goldorak, Tom Sawyer et Albator. Et vous ?
Les mystérieuses Cités d’Or
Princesse Sarah
Speedy gonzales
Fraggle Rock
Bioman
Téléchat
X-or
Il était une fois… la Vie
Rémi Sans Famille
Albator
Goldorak
Tom Sawyer
Belle et Sébastien
Bouba
Les Bisounours
Candy
Capitaine Flam
Les Entrechats
Inspecteur Gadget
Olive et Tom
Les Chevaliers du Zodiaque
Les Maîtres de l’univers
Ulysse 31
Cobra
Cat’s Eyes
Mode
Ça claquait, ça crachait, ça piquait même les yeux parfois et la notion d’harmonie se conjuguait plutôt en anarchie, mais c’était les années 80 et toute leur démesure. La mode d’aujourd’hui en fait renaître certaines qui deviennent soit branchées, soit vintage, comme quoi, nous n’avions pas que des créations de beatnik illuminés 🙂
Les vestes kway
Les pantalons en toile de parachute
Les pantalons en velour
Les Pattes d’éléphant, pattes def
Les pantalons stretch style « fuseau »
Les jean délavés ou jean de couleur
Les sandalettes en plastique
Les Converse
Les DR. Martens
Les Adidas Americana
Les Stan Smith
Les Bandanas
Les sous-pulls
Les chemises avec des logos énormes + les smileys
Les mini-jupes
Les jambières
Les épaulettes
Le total look sportif avec jogging
Look Rock et Punk
Le Fluo
La coiffure « mulet » ultra 80’s
La queue de cheval latérale
Les mitaines
Les grandes boucles d’oreilles
Evénements inoubliables
Génération de transition, nous avons connu la genèse de l’informatique et des jeux vidéo. L’histoire et les inventions ne manquaient pas de piment non plus avec leur lot de bonnes surprises et de drames, comme dans chaque période de la vie…
Présentation de Coluche à la Présidentielle, 1981
Création des Restos du cœur, 1985
Mort de John Lennon, 1980
Accident nucléaire de Tchernobyl, 1986
Le sacre de Yannick Noah à Roland Garros, 1983
Découverte de l’épave du Titanic, 1985
Apparition du VTT, 1980
Sortie de Super Mario Bros, 1985
Sortie du Commodore 64, 1982
Commercialisation de la Gameboy, 1989
Début des Clips-vidéo et le mythique Thriller de Michael Jackson, 1983
Sortie du 1er téléphone mobile par Motorola, 1983
Mariage royal entre Diana Spencer et le Prince Charles, 1981
Abolition de la peine de mort par le discours de Badinter, 1981
Notre Pandémie à nous, le Sida, 1983
La chute du Mur de Berlin, 1989
Sortie du 1er Macintosh, 1984
Les voitures mythiques :
Lancia Delta (1980), Ford Escort (1981), Renault 9 (1982), Audi 100 (1983), Fiat Uno (1984), Opel Kadett (1985), Peugeot 405 (1988).