Naomi et la danse, c’est 10 ans d’histoire ! Après une solide formation en classique et en Jazz – la base de toutes les danseuses de cabaret – Naomi intègre la revue du Milady Opéra, cabaret le plus en vogue de Toulouse. Grâce à cette interview exclusive, j’ai appris l’existence d’une danse très particulière : la danse de Heels (traduisez « talons » en anglais). Il s’agit d’une danse qui a émergé aux États-Unis fin XXe / début XXIe siècle. Exigeante, de par le port obligatoire de hauts talons, le Heels impose préalablement une formation professionnelle au Jazz, ainsi qu’à plein d’autres styles de danses. Des formations spécifiques comme celle-ci – alternées avec de multiples stages – Naomi en a cumulé plusieurs au fil des années pour devenir aujourd’hui une danseuse polyvalente et accomplie. Au sein de la revue du Milady Opéra, chaque danseuse à un parcours qui lui est propre. Il est systématiquement enrichi de danses variées, allant des plus contemporaines aux plus exotiques.
À force de travail, Naomi s’est fait repérer sur les réseaux sociaux, sur Instagram plus précisément. C’est ainsi qu’elle a découvert les planches du cabaret toulousain. Le recrutement a été fait en partie au feeling par la meneuse de revue, puis par des répétitions, comme il est coutume de faire au Milady Opéra. Toutes les autres danseuses du Milady ont également été recrutées sur ce principe d’échanges préalables, avant l’étape de répétition qui est toujours incontournable.
Cet état d’esprit, qui tient énormément compte de l’humain, représente assez bien l’âme des lieux et la philosophie de son fondateur, Michaël Maléry, ancien danseur de l’Opéra de Paris. Pas étonnant que cette salle de spectacle toulousaine se soit forgée si rapidement une bonne réputation. Les spectateurs bénéficient d’un état d’esprit bienveillant au sein de la troupe, une ambiance familiale qui met vite à l’aise, car le cabaret ici, c’est une grande famille !
Le Boss du Milady et ses danseuses accueillent les clients dès l’entrée et les raccompagnent une fois le spectacle terminé. Ils passent aussi autour de chaque table pour se prêter à des séances de photos-souvenir et pour échanger quelques mots avec les clients venus profiter d’un déjeuner ou dîner-spectacle pas comme les autres.
Quand elle n’est pas en représentation ou à l’entraînement sur la scène du Milady, Naomi suit des cours collectifs de Cross Fit et de Stretching avec un coach sportif pour entretenir son renforcement musculaire. Son art de vivre – équilibré et sain – ne la contraint pas à un régime alimentaire particulier : un écart ponctuel d’un jour étant compensé immédiatement dès le lendemain.
Un mois avant l’ouverture officielle du Milady Opéra, toutes les danseuses ont néanmoins suivi un entraînement intensif quotidien, magistralement orchestré par Morgane, la meneuse de revue. Grâce à ce travail acharné, chacune d’elles a assimilé la totalité de la revue sur le bout des doigts… et la pointe des pieds. Avant chaque week-end, elles répètent une ou deux journées dans la semaine pour fignoler les détails qui font souvent toute la différence.
Envoûtée par le talent des danseuses du Crazy Horse, Naomi me confie que toutes ces danseuses parisiennes sont devenues ses principales sources d’inspiration depuis toute gamine. Engagée, motivée et épanouie au sein d’une troupe soudée, Naomi est aujourd’hui danseuse principale du Milady aux côtés de son binôme, Anaïs. C’est sous le regard attentif de Morgane qu’elles emportent toutes les deux dans leur sillon, trois autres danseuses dans des shows spectaculaires.
Il y a une grande concurrence face aux cabarets, me précise Naomi. Il existe un nombre impressionnant de compagnies et de groupes de danse, d’orchestres, de lieux culturels ou encore d’événements. Par chance, Michaël est sur tous les fronts. Il innove, il anticipe, il déploie autant d’énergie en costume de scène qu’en costume d’homme d’affaires pour faire connaître son établissement et toucher une clientèle fidèle. Parmi elle, citons les associations du 3e âge et les CE / CSE, toujours en quête d’idées originales pour divertir leurs employés.
À ce sujet, Naomi confirme les analyses que j’ai recueilli auprès du « Syndicat National des Cabarets, Music-hall & lieux de création », le Camulc. Il est désormais reconnu que la clientèle de cabaret se rajeunit nettement depuis quelques années, tant sur Paris qu’en régions. Fini le cliché du cabaret ringard. Ils se sont à présent grandement modernisés et le Milady est un bel exemple de cette nouvelle génération de cabarets, plus ouverte.
Grâce à Naomi, j’ai appris qu’il existait une formation de « Danseuse burlesque », appellation officielle qui caractérise les danseuses et danseurs de cabaret. Selon la définition officielle, la danseuse burlesque est une artiste de scène. L’univers du spectacle – et plus particulièrement du cabaret – est son terrain de jeu. Élégance, glamour et esthétisme (ce qui exclue toute vulgarité), ont pour objectif de faire voyager et rêver le public. La danseuse burlesque pratique plusieurs types de danses, comme par exemple le Lindy hop, le Charleston ou encore l’Effeuillage. Costume, accessoires, musique, chorégraphie, l’artiste est libre de créer et met au point ses numéros en utilisant les codes spécifiques rétro (en mettant en avant la dimension théâtrale de la prestation).
Les compétences d’une danseuse de cabaret sont de savoir danser bien sûr – et très bien même – mais aussi de jouer la comédie, d’interagir avec le public et d’interpréter un personnage. Pour cela, il est recommandé d’avoir de l’aisance, de l’imagination, de l’audace, de la persévérance, de la souplesse et de l’autodérision. Au-delà d’être un métier, danseuse de cabaret est visiblement une vocation !
Merci à Naomi pour ces échanges.
Source formation danseuse burlesque : l4m.fr
Photos et texte : Marc Nevoux
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