Mélanie Farges est une amoureuse l’Art Nouveau (1895-1910). Fascinée par le monde végétal (principalement floral), le savoir faire artisanal, la restauration du patrimoine ou encore la mode de la Belle Époque (1871-1914), tant d’univers dans lesquels elle puise une intarissable inspiration. Cette jeune trentenaire diplômée en fonderie d’art et en bijouterie, avec comme spécialisation, la technique de la cire perdue, a décidément plusieurs cordes à son arc, à souder bien sûr.
La muse aux ornements est un Atelier-Boutique à visiter; insolite et aux allures de cabinet de curiosités d’antan. Si curieux, que l’on se croirait tantôt chez un artisan-bijoutier, tantôt chez un antiquaire, ou bien un mouleur, un chaudronnier ou même un chef cuisinier.
Au milieu de son arrière-boutique dans l’atelier, un îlot central réunit deux postes-clés dans la fabrication de ses bijoux : l’établi où se travaille d’un côté la cire et le moulage puis de l’autre, le métal. Tous deux possèdent une peau en cuir – à hauteur de jambes une fois assis – dans laquelle la poussière de limaille ou les copeaux de cire tombent lorsque Mélanie travaille confortablement accoudée, pour gagner en précision. Installée entre l’arc de son établi, Mélanie travaille à même une minuscule planchette en bois appelée « cheville ». C’est sur ce support -propre à chaque bijoutier, à l’image du peintre et de sa palette- qu’elle sculpte, scie, lime, poinçonne … et façonne ses pièces.
Un coin bibliothèque renferme des ouvrages d’art et de botanique, notamment « sa bible » aux sources inépuisables d’inspiration : « Étude de la plante, son application aux industries d’art ». Figée dans le temps, l’activité de la muse aux ornements est précieusement consignée dans des carnets dont un registre de fonderie, où sont répertoriés tous les poids des matériaux utilisés : ceux de la cire, du plâtre, du métal, avec prise en compte des pertes (récoltées en partie au creux de la peau en cuir), et qui est comptabilisé selon les variations du cours de l’Argent.
Dans l’arrière-arrière-boutique, se trouve la fonderie : y trônent un four de décirage, un four de fusion, ainsi qu’un poste de coulée et de pression sous vide pour « débuller » le revêtement (plâtre), nécessaire à la réalisation des fusions et de ses futurs bijoux avant la reprise de fonte, l’une des dernières phases de fabrication, avant peaufinage.
Côté boutique, sa collection permanente « les Intemporelles » propose des articles à partir de 32,00€. Les créations varient quant-à elles en fonction du projet qui donne parfois lieu à des pièces uniques et sur mesure. Ici, vous trouverez de quoi (vous) faire plaisir, avec des motifs déclinables en boucles d’oreilles, bagues, médaillons, bracelets, broches ou encore des ornements de tête, avec possibilité de parures complètes. Ses créations d’inspiration Art Nouveau, sont toutes baptisées de noms poétiques et symboliques tels que : Campanules, Persephone (déesse Helléniste du printemps) Hathor (déesse de l’Égypte ancienne), Ode à Guimard, Floresia, Gaillarde astéracées, Violettes de l’Impératrice ou encore Calice épineux.avoir-faire
La muse aux ornements
8 rue du Castel – 63390 Saint-Gervais-d’Auvergne
la-muse-aux-ornements.weebly.com
06 28 39 12 63
