C’est au Collège de médecine de Clermont-Ferrand que nous devons l’idée d’un jardin botanique en pleine ville. Nous sommes alors en 1745. L’objectif fut joliment formulé ainsi : « faire fleurir dans notre ville, la médecine et les arts qui en dépendent ».
Après de multiples implantations et déménagements, un arrêté fixe enfin l’emplacement définitif du Jardin le 6 frimaire de l’an II. Delarbre, célèbre botaniste local – un nom prédestiné visiblement – déploie toute son énergie à embellir intelligemment cet espace avec des plantes indigènes et de nombreux types exotiques, grâce à des dons et des échanges avec les jardins d’autres villes. Après sa mort en 1807, l’abbé Lacoste reprend le flambeau, suivi à son tour par Henri Lecoq, étudiant en pharmacie à Paris, appelé expressément à Clermont-Ferrand pour reprendre la direction du jardin qui portera ensuite son nom.
Lecoq réorganise l’entièreté du jardin et procède à l’élaboration de nouveaux plans qui comportent un bassin où le patinage sera autorisé. Les travaux débutent en 1863 et agrandissent comme prévu le jardin des plantes côté sud. Il se retrouve alors bordé par la faculté et les grandes avenues deux ans après.
C’est en 1870 que le pavillon du gardien est achevé. Durant cette année, Henri Lecoq meurt et lègue son jardin à la ville, ce qui lui vaudra en remerciement, l’installation d’une sculpture de son buste réalisée par Chalonnax.
En 1905, des rénovations et des améliorations sont effectuées : la passerelle métallique, le chauffage des serres, la construction de toilettes pour dames, l’alimentation en eau du jardin par une canalisation suffisante et le kiosque.
En 1923, une volière est construite, tandis qu’il faudra attendre 1930, pour voir apparaitre la buvette. En 1952, on accueille un phoque moine de 200 kilos, capturé en Oranie, ce qui explique la sculpture d’un phoque, taillé dans un bosquet, qui doit en surprendre plus d’un aujourd’hui.
En 1962, le jardin accueille d’autres pensionnaires : phoque capucin, singes, ragondins, canards, daims et un premier cygne, tiens donc. Le phoque s’appelait « Banquise », et avait été donné par le poissonnier de l’Avenue Charras qui le nourrissait. Les jeux pour enfants sont installés en 1977 à la place des serres de production.
En 1989, la plantation d’un séquoia offert par le Comité Américain pour le bicentenaire de la révolution, donne encore plus de la hauteur au Jardin Lecoq qui ne cessera de s’embellir avec des allées goudronnées d’enrobé rouge et de nouveaux bancs.
Si le plumage des cygnes adultes est généralement blanc, leurs yeux sont de couleur noisette. Les lores de l’adulte sont dénudés, cunéiformes et de couleur noire. Je trouve que cela ressemble à s’y méprendre à un masque de Super Héros, vous ne trouvez pas ? Du coup, je me suis permis de le baptiser « Majestic », pour être fidèle à sa grâce naturelle et pour lui ajouter un côté plus Marvel.
Pour finir la description de cet ange blanc qui embellit le bassin du Jardin, son bec est orange, comme le veut son espèce, avec un onglet noir au bout. La bosse noire est présente à la base. Elle s’appelle le « tubercule » et rien n’a voir avec la bosse des maths bien sûr.
La totalité de l’histoire du Jardin Lecoq, que j’ai synthétisé, est consultable à cette adresse (et en version plus sérieuse rassurez-vous) : https://clermont-ferrand.fr/4-historique
Marc Nevoux a parcouru tout le département du Puy-de-Dôme à la recherche de lieux pour les curieux. Il en a fait un Guide Touristique édité par la Maison d’édition Christine Bonneton sous la collection « 100 lieux pour les curieux ». Vous pouvez acheter ce guide directement chez l’éditeur, en ligne ou dans les librairies indépendantes. L’affiche augmentée correspondante à Majestic est en vente sur ce site. Cliquez sur le lien ci-dessous pour accéder à la fiche produit. Il s’agit d’un Poster déco au format 50×70 cm qui comporte un QR Code. Ce QR Code renvoie sur cet article. Une façon originale de décorer votre intérieure en y ajoutant une note culturelle qui ne manquera pas de surprendre toute la famille et vos amis.