La Noire du Velay participe au Concours général Agricole de Paris en Mars 1974 et commence réellement à prendre du galon. Emblématique du territoire altiligérien aujourd’hui, cette brebis porte bien son nom : elle est effectivement toute noire, allant du noir mal teint à reflets brunâtres pour sa toison, au noir franc avec des reflets ardoisés pour sa peau. Rustique et capable d’obtenir des agnelages en toutes saisons, la Noire du Velay est le patrimoine animalier le plus caractéristique de la Haute-Loire.
Sébastien Dumas, éleveur d’agneaux de race Noire du Velay, m’a permis d’aller à la rencontre de cet animal si particulier. Tout comme beaucoup de race bovines ou ovines, cette dame d’Auvergne a failli disparaître au début du XXème siècle. On peut croiser par hasard la Noire du Velay dans le Jura, la Savoie, la Loire ou l’Ardèche, mais c’est bien la Haute-Loire son berceau d’aujourd’hui. Originaire d’ailleurs, elle serait arrivée en France vers 1500 avant J.-C., lorsque les peuplades celtiques ce sont installées dans le Massif-Central. Certains avancent qu’elle serait originaire du Moyen-Orient… Sa couleur noire-chocolat est également appelée « Burel ». À l’aise sur les plateaux volcaniques du Velay, c’est une excellente marcheuse et grimpeuse, contribuant à l’entretien du paysage là où les reliefs sont parfois les plus compliqués.
En Haute-Loire, deux fêtes annuelles célèbrent la Noire du Velay : la « Néira des volcans d’Allègre », début août et la « Lou Pastre déjà Néigre », à Monastier-sur-Gazeille. Quand on aperçoit pour la première fois cette séductrice par la beauté de son standard et la finesse de son squelette, croyez-moi, on se retourne plusieurs fois pour l’admirer !
Marc Nevoux a parcouru tout le département de la Haute-Loire à la recherche de lieux pour les curieux. Il en a fait un Guide Touristique édité par la Maison d’édition Christine Bonneton sous la collection « 100 lieux pour les curieux ». Vous pouvez acheter ce guide directement chez l’éditeur, en ligne ou dans les librairies indépendantes.
